«Le personnel de la formation de missiles de la région militaire de Léningrad a accompli des tâches d'entraînement au combat pour avancer secrètement vers la zone de position désignée et a effectué des lancements de missiles électroniques contre les cibles ennemies prévues», a rapporté ce 13 juin le ministère russe de la Défense.
La Russie et la Biélorussie ont entamé la deuxième des trois étapes de ces exercices des forces nucléaires non stratégiques le 11 juin.
«Les forces navales impliquées dans les manœuvres ont pris la mer dans la zone de patrouille désignée», a également indiqué ce 13 juin l'armée russe. Le but de ces manœuvres est de préparer les unités à l'utilisation de ces armes nucléaires, de puissance moindre que les missiles nucléaires stratégiques, afin, selon les termes de la Défense russe, «de garantir la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'État».
Lors de la première étape le 21 mai, les troupes russes avaient équipé les lanceurs Iskander avant de se déplacer «secrètement» vers la zone de lancement. Les unités d'aviation, elles, s'étaient entraînées, avec des missiles hypersoniques Kinjal, à «voler vers des zones de patrouille désignées».
Une réponse aux propos de Macron et Cameron
Ces exercices sont intervenus «en réponse aux déclarations provocatrices et aux menaces de responsables occidentaux contre la Fédération de Russie», avait précisé le mois dernier l'armée russe.
Le Kremlin avait également indiqué qu'ils étaient liés aux déclarations d'Emmanuel Macron sur un envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine et du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron qui avait soutenu, le 2 mai dernier, les frappes que les forces ukrainiennes pourraient mener sur le sol russe avec des armes britanniques.
Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko avaient aussi annoncé le 9 mai que la Biélorussie se joindrait à la deuxième étape de ces manœuvres.