«À la suite d'opérations militaires réussies, des unités du groupe de troupes "Centre" ont libéré la colonie d'Arkhangelskoïe, dans la République populaire de Donetsk», a annoncé ce 25 mai le ministère russe de la Défense. Située dans le district de Pokrovsk, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest d’Avdeïevka, cette bourgade comptait près de trois cents âmes avant le début du conflit.
La prise de ce village «élargit la tête de pont après la percée d'Ocheretinsky - en prenant pied sur les hauteurs de cette zone, l'armée russe acquiert un avantage opérationnel et la possibilité de frapper le flanc sud et l'arrière du groupement des forces armées ukrainiennes à Dzerjinsk», analyse l’agence Ria Novosti.
La veille, dans un compte-rendu hebdomadaire, le ministère a annoncé la libération par les unités du groupe "Nord", du village de Staritsa, dans la région de Kharkov ainsi que la libération de Belogorovka, Kleshcheevka et Andreïevka, dans la région de Donetsk, par les unités du groupe "Sud".
Les défenses ukrainiennes étirées
Le même jour, l’état-major ukrainien a affirmé avoir «arrêté les troupes russes» dans la région de Kharkov, et y mener des «actions de contre-offensive». Une semaine plus tôt, Volodymyr Zelensky avait fait une annonce similaire concernant la situation à Kharkov. «Ils sont à 5-10 kilomètres maximum de la frontière, on les a stoppés», déclarait-il à l’AFP le 17 mai, tout en prévenant que l’opération russe pouvait être «constituée de plusieurs vagues».
L'offensive russe dans la région de Kharkov, où est située la deuxième ville du pays, a contraint les troupes ukrainiennes à dépêcher des réserves sur ce secteur du front, au risque d'en fragiliser d'autres. Le 21 mai, le président ukrainien rapportait de rudes combats dans la région de Donetsk, mentionnant le secteur où se situe Arkhangelskoïe. «Le secteur de Pokrovsk et d'autres secteurs de la région de Donetsk – Kramatorsk, Kourakhové – restent extrêmement difficiles, la majeure partie des combats s'y déroulent actuellement».
Face à la pression russe, les autorités ukrainiennes ont notamment enjoint leurs soutiens occidentaux à les aider à frapper des cibles en Russie ainsi qu’à autoriser l’élargissement des frappes sur le territoire russe menées avec les armes qu’ils leur fournissent.