Russie

Russie : un nouveau groupe d’enfants remis à des proches ukrainiens

Les autorités russes ont remis six enfants à leurs proches en Ukraine, ce 22 mai, après une médiation du Qatar. Selon la commissaire russe aux droits de l'enfant Maria Lvova-Belova, près de 80 enfants ont ainsi pu retrouver des proches en Ukraine et en Russie depuis le début du conflit.

Un nouveau groupe d’enfants va retrouver des proches en Ukraine, grâce à la médiation du Qatar, a déclaré ce 22 mai la commissaire russe aux droits de l'enfant Maria Lvova-Belova.

«Aujourd'hui, sur instruction du président, nous réunissons un autre groupe d'enfants qui se trouvaient en Russie avec leurs parents et d'autres proches vivant en Ukraine. Il s'agit d'un groupe de six garçons de six à 17 ans, dont deux frères. Tous vivaient en Russie avec des parents et rentreront bientôt chez eux en Ukraine», a déclaré Maria Lvova-Belova, citée par l’agence RIA Novosti.

Cette dernière a rapporté qu'une mère, ainsi qu’une personne l'accompagnant, avait fait le déplacement à Moscou pour récupérer les enfants.

Depuis l’éclatement du conflit entre Kiev et Moscou, «nous avons réussi à réunir 70 enfants avec leurs proches en Ukraine et six enfants ont retrouvé leurs proches en Russie», a par ailleurs déclaré Maria Lvova-Belova. Fin avril, la commissaire aux droits de l'enfant avait annoncé que des négociations, directement entre la Russie et l’Ukraine, sur le retour d’enfants dans leurs familles avaient pour la première fois eu lieu au Qatar.

Maria Lvova-Belova, au même titre que Vladimir Poutine, est ciblée depuis mars 2023 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), pour «crime de guerre», émis dans la foulée de la diffusion par les médias occidentaux d’un rapport financé par le département d’État américain et selon lequel des milliers d’enfants ukrainiens se trouveraient en Russie. Une décision que le Kremlin a jugé nulle et non avenue, la Russie ne reconnaissant pas l’autorité de la CPI. Depuis, Kiev avance le chiffre de 19 500 enfants qui auraient été «déportés».

Des publications dénoncées par la commissaire présidentielle russe, fustigeant un chiffre qui n’était confirmé par aucun fait, et qui était apparu alors que la ligne de front était constamment en mouvement. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait de surcroît dénoncé des accusations mensongères, déclarant que les enfants n'étaient pas «cachés» en Russie.