«À la suite d'actions actives, les unités du groupe de forces "Centre" ont complètement libéré le village de Berdytchi dans la République populaire de Donetsk», a annoncé ce 2 mai l’armée russe. Plusieurs unités d’infanterie motorisées ukrainiennes ont été vaincues, ajoute le communiqué.
Ce village est situé dans la région d'Avdeïevka, sur une route clé pour l’approvisionnement du groupe Donbass des forces armées ukrainiennes, dans laquelle l’armée est à l'offensive, avançant de cinq kilomètres depuis plusieurs semaines dans le saillant d'Ocheryno. L'armée russe a ainsi annoncé la prise de Semionovka le 29 avril et de Novobakhmoutovka la veille.
La logistique des troupes ukrainiennes est considérablement perturbée, a estimé RIA Novosti, ajoutant que cette nouvelle avancée ouvrait de nouvelles perspectives pour le troupes russes, notamment vers Novosselovka.
Le média russe Rybar a aussi rapporté ce 2 mai des avancées des parachutistes russes dans la ville de Tchassov Iar, plus au nord dans la région d'Artiomovsk (Bakhmout), où se déroulent de violents combats depuis le début du mois d'avril. Sur le front sud, dans la région de Zaporojié, les combats se poursuivent à Rabotino.
L'armée ukrainienne admet que la situation s'est «détériorée»
Le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a reconnu une nouvelle fois le 28 avril que la situation sur le front s'était «détériorée», les troupes russes remportant des «succès tactiques» dans plusieurs zones. La Russie «attaque activement tout le long de la ligne de front, elle remporte des succès tactiques dans certains secteurs», a déclaré le général sur Facebook.
L'armée russe a, selon lui, «a concentré ses efforts dans plusieurs secteurs, créant ainsi un avantage significatif en termes de forces et de moyens», afin de «tenter de prendre l'initiative stratégique et de percer la ligne de front». Aussi a-t-il rapporté de «violents combats» au cours de la semaine écoulée, évoquant une situation «dynamique» avec certaines positions capturées par l'un puis l'autre camp plusieurs fois au cours d'une seule journée. Il a toutefois tenté de se faire rassurant, revendiquant des améliorations de «positions tactiques» dans certaines zones.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, dans un entretien diffusé le 28 avril, a quant à lui estimé que la panique se faisait sentir sur le front du côté ukrainien.