«Grâce à des actions réussies, les unités du Groupe des forces du Sud ont complètement libéré la localité de Novomikhaïlovka dans la République populaire de Donetsk et amélioré la situation tactique le long de la ligne de front», a indiqué le ministère russe de la Défense ce 22 avril.
Ce village, qui comptait 1 500 habitants avant-guerre, est situé à moins de 40 km au sud-ouest de Donetsk et au plus près de la ligne de front depuis 2014. Avec cette nouvelle avancée, de nouvelles opportunités s'offrent aux troupes russes, notamment vers Konstantinovka. Novomikhaïlovka est de surcroît située sur la route Mariïnka - Ougledar, ce qui permettra à l'armée russe de perturber les troupes ukrainiennes et d'avancer vers le flanc d’Ougledar.
«À l’heure actuelle, la périphérie ouest est en train d’être débarrassée des restes des formations ukrainiennes», a rapporté le média russe Rybar, précisant que des affrontements avaient lieu au nord du village.
La Russie maintient sa pression sur les troupes ukrainiennes depuis l’échec de la contre-offensive de celles-ci à l’été 2023, annonçant régulièrement la prise de nouvelles localités, principalement dans le Donbass, dont le village de Bogdanovka hier 21 avril. De rudes combats se déroulent depuis le début du mois d'avril à Tchassov Iar.
«Armageddon ne se produira pas, mais il y aura des problèmes à partir de la mi-mai», relativise Boudanov
«N'allons pas trop dans les détails, mais il y aura une période difficile, à la mi-mai et début juin », a prévenu le chef des renseignements militaires ukrainiens Kyrylo Boudanov, interrogé sur l'état du front, dans une interview au service ukrainien de la BBC. L'armée russe « mène une opération complexe», a-t-il dit.
«Mais il faut comprendre que ce ne sera pas catastrophique », a-t-il toutefois tenté de rassurer. Et d’ajouter : «Armageddon ne se produira pas, contrairement à ce que beaucoup disent en ce moment. Mais il y aura des problèmes à partir de la mi-mai».
Le 13 avril dernier, le commandant en chef des troupes ukrainiennes, Oleksandr Syrsky concédait lui aussi que la situation s'était « considérablement détériorée ces derniers jours». Le général ukrainien a rapporté une «intensification significative» de l'offensive de l'armée russe «après l'élection présidentielle» de la mi-mars.