«Les forces armées ukrainiennes ont de nouveau attaqué le centre d'entraînement unique de la centrale nucléaire de Zaporojié», a indiqué l’administration de la centrale ce 18 avril.
«Le drone APU a été neutralisé au-dessus du toit du bâtiment G du centre de formation de la centrale, où se trouve le seul simulateur de hall de réacteur à grande échelle au monde», selon le communiqué. Aucune personne n’a été blessée et la centrale n’a pas subi de destruction, toujours selon la même source.
Les pays occidentaux inconscients, selon Zakharova
La diplomatie russe a dénoncé ce 18 avril le «chantage nucléaire» des pays occidentaux, qui exigent le retour de la centrale nucléaire à Kiev sans condamner ces attaques ukrainiennes, créant selon elle «une aura de permissivité autour de l’Ukraine, fermant les yeux sur tout crime du régime de Kiev contre la centrale nucléaire et bien sûr son personnel». «Sans s'en rendre compte eux-mêmes, ils ont pris la forme d'un ultimatum : "Transférez le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporojié, puis ils cesseront de la bombarder."»
Les forces armées ukrainiennes ont tenté à plusieurs reprises d’attaquer le centre d’entraînement de la station, la dernière fois le 9 avril. Les 7 et 8 avril, la centrale nucléaire de Zaporojié a signalé une attaque de drone contre la cantine de la centrale et le dôme de la sixième centrale. Aucun dégât critique n'avait été recensé le 7 avril, mais trois employés de la gare ont toutefois été blessés.
Selon l’AFP, l'Ukraine a de son côté accusé la Russie de diffuser de «fausses informations» et assuré que les forces russes attaquaient elles-mêmes avec des drones la centrale qu'elles tiennent depuis mars 2022.
Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, s'exprimant lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU le 15 avril, a appelé à l'arrêt immédiat des attaques contre la centrale nucléaire de Zaporojié. Il a souligné que la sécurité nucléaire de la centrale était déjà affaiblie.
La centrale nucléaire de Zaporojié est située sur la rive gauche du Dniepr, près d'Energodar. Il s'agit de la plus grande centrale d'Europe, avec six réacteurs. En octobre 2022, l’installation est passée sous contrôle russe. Désormais, toutes ses unités sont à l'arrêt, les équipements sont entretenus conformément à la réglementation sous le strict contrôle des normes de radioprotection. Depuis le 1er septembre 2022, des spécialistes de l'AIEA sont présents sur le site.