«Plusieurs tentatives du régime de Kiev de commettre des attaques terroristes contre des sites sur le territoire russe ont été contrées », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué ce 17 avril.
L'armée russe a ainsi déclaré avoir neutralisé deux missiles balistiques Totchka-U et 20 drones, dont seize au-dessus de la région frontalière de Belgorod et trois au-dessus de celle de Rostov. Trois ballons ont aussi été abattus au-dessus de la région de Voronej. Ces derniers sont utilisés pour détourner l'attention des systèmes de défense aérienne, selon la même source.
Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a prévenu dans la nuit d’une menace de frappe de missiles, enjoignant aux habitants de ne pas s’approcher des fenêtres et de s’abriter dans des pièces aux murs solides. Une femme, blessée dans cette attaque dans le village de Razoumnoïé, a été hospitalisée, a-t-il indiqué plus tard dans la matinée.
L’Ukraine a accusé le 17 avril la Russie d’avoir tué 18 personnes dans une triple frappe à Tchernigov, dans le nord. Moscou souligne depuis le début du conflit ne jamais viser de cibles civiles.
Plus de 200 civils tués depuis le début de l'année dans les régions russes frontalières
Les frappes ukrainiennes dans les régions frontalières russes ont été particulièrement meurtrières depuis le début de l'année. 201 civils y ont été tués depuis le mois de janvier, selon le décompte du ministère russe des Affaires étrangères du 5 avril.
Des échanges de frappes visant les infrastructures énergétiques ont aussi eu lieu ces dernières semaines, l'Ukraine ayant visé notamment des raffineries sur le territoire russe, et l'armée russe ayant riposté le 10 avril en détruisant la centrale de Trypilska, non loin de Kiev. «Nous partons du principe que de cette manière nous avons une influence sur le complexe militaro-industriel de l'Ukraine», a commenté le lendemain Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko.