«Au cours des dernières 24 heures, le niveau d'eau du fleuve Oural a augmenté de 81 centimètres», a annoncé dans la matinée de ce 10 avril la mairie d’Orenbourg sur sa chaîne Telegram, alors que le pic des inondations qui frappent le sud de la Russie est attendu.
«Selon les experts, aujourd'hui, elle augmentera encore de 30 à 70 centimètres», ajoutent les autorités locales, précisant que le niveau du fleuve «est de 978 centimètres».
Le Kremlin a jugé la situation «très, très tendue». «Les prévisions sont défavorables. L'eau continue de monter», a ajouté son porte-parole Dmitri Peskov.
Plusieurs régions russes, ainsi que le Kazakhstan voisin, sont touchées par de fortes inondations. La situation est difficile dans la région d’Orenbourg où, le 5 avril, un barrage sur le fleuve Orsk s’est rompu. L’état d’urgence a été décrété dans cette région où le niveau d’eau n’a eu de cesse d’augmenter, provoquant l’évacuation de milliers d’habitants. Selon le gouvernement régional, les dégâts s’élèvent pour l'heure à 21 milliards de roubles (210 millions d’euros).
L’état d’urgence décrété dans plusieurs régions russes
L'état d'urgence a également été décrété dans les régions de Kourgan (Oural) et de Tioumen (Sibérie occidentale). Le niveau d'eau de la rivière Tobol, selon les prévisions de Roshydromet citée par l’agence RIA Novosti, devrait dépasser les 11 mètres. L'évacuation préventive de la population a débuté dans certaines municipalités.
Ces inondations «sans précédent» ont été provoquées par la fonte des neiges due à des températures clémentes ainsi qu’à de fortes pluies. Il s’agirait, selon les autorités kazakhes, des plus importantes inondations de ces 80 dernières années.