Russie

Russie : Poutine appelle à mieux prendre en considération les préoccupations sociales

Dans un contexte d’une possible pénurie de main-d’œuvre, alors que la Russie entend augmenter sa production industrielle, le président russe a souligné ce 4 avril devant les syndicats l’importance de prendre davantage en considération les préoccupations sociales.

«Les travailleurs sont les premiers soutiens de l’économie et de la sphère économique et sociale», a déclaré ce 4 avril Vladimir Poutine, lors de son intervention au XIIe Congrès de la Fédération des syndicats indépendants de Russie (FNPR). Lors de son intervention, le président russe a souligné les défis au-devant desquels la Russie allait, ainsi que l’importance d’une meilleure prise en considération des attentes et du bien-être des salariés. 

«Il s’agit d’avoir un personnel hautement qualifié, dans toutes les sphères sociales et économiques», a insisté Vladimir Poutine, si la Russie entend être compétitive pour les talents et ainsi voir son économie se développer, croître. «Seul là où le travail est dignement payé, où on se préoccupe de l’homme, nous pouvons avoir des personnels qualifiés», a affirmé le président russe.

Hausse des salaires et de la productivité

Ce dernier a souligné le «défi démographique» au-devant duquel la Russie allait, pouvant conduire à une pénurie de main-d’œuvre dans un pays où le taux de chômage est historiquement bas. À cet égard, le président russe a notamment appelé à la modernisation des outils de production. En Russie, «la mécanisation du travail ne nous menace pas», a ajouté le président. Un doublement du salaire minimum, à l’horizon 2030, a également été annoncé.

Pour Vladimir Poutine, la hausse de la qualité de vie et des salaires va de pair avec celle de la productivité du travail et donc de la croissance économique. Le président russe appelle ainsi à un «développement industriel accéléré» de la Russie, au cours des «six prochaines années». «La part des biens nationaux sur notre marché intérieur devrait augmenter : équipements, machines-outils, véhicules, médicaments, biens de consommation», a-t-il promis.  

«Nous pouvons et allons produire tout cela nous-mêmes dans des volumes beaucoup plus importants qu'aujourd'hui», a-t-il ajouté, assurant que ces «changements structurels» dans l’économie russe garantiraient la croissance de l’économie ainsi que des «salaires décents».