«Nous avons payé un prix très élevé», a déclaré Vladimir Poutine ce 2 avril devant le conseil du ministère de l'Intérieur, évoquant l'attentat du Crocus City Hall.
«Il est important pour nous d’identifier non seulement les auteurs directs, mais également tous les maillons de la chaîne des bénéficiaires ultimes de ce crime», a poursuivi le dirigeant russe, avant de prévenir : «Nous y parviendrons sans aucun doute.»
«Et voici ce que je voudrais dire à ce sujet», a-t-il poursuivi : «Ceux qui utilisent ces armes, car ce sont des armes qui sont utilisées contre la Russie, doivent comprendre qu'elles sont à double tranchant.»
Le dirigeant russe a estimé qu'il fallait analyser l'aspect commercial de l'affaire : «Dans cet environnement, il n'y a pas d'agents fiables, ils font ce qu'ils veulent pour de l'argent, sans être guidés par des considérations religieuses ou politiques, seulement financières.»
Soulignant les menaces internes et externes pesant sur la Russie, Vladimir Poutine a enjoint ses interlocuteurs à accroître la sécurité dans les lieux très fréquentés.
Le 22 mars au soir, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, située à Krasnogorsk en proche banlieue de Moscou, avant de mettre le feu à la salle. À la suite de cette attaque terroriste, 144 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère russe des Situations d'urgence.
Le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué l'attentat. Le 28 mars, le Comité d'enquête avait indiqué que les auteurs de l'attaque avaient reçu de l'argent venu d'Ukraine. Le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev et le directeur du FSB Alexandre Bortnikov ont aussi affirmé le 26 mars que l’Ukraine pourrait être impliquée dans l’attaque. Ces affirmations vont dans le même sens que les propos tenus la veille par Vladimir Poutine, qui avait déclaré que l'attentat avait été commis par «des islamistes radicaux», tout en déclarant s’intéresser aux «commanditaires».