«Les forces aérospatiales russes ont lancé une frappe groupée avec des armes aériennes de haute précision à longue portée et des véhicules aériens sans pilote contre les infrastructures énergétiques et l'industrie de production de gaz de l'Ukraine», a fait savoir le 31 mars l'armée russe, revendiquant avoir atteint «tous les objectifs de frappe»
«Le travail des entreprises de l'industrie de défense produisant et réparant des armes, du matériel militaire et des munitions a été perturbé», a encore précisé le ministère russe de la Défense.
Le gouverneur ukrainien de la région de Lvov, Maksym Kozytsky, a déclaré que «l'ennemi a attaqué avec des missiles de croisière la même infrastructure essentielle visée précédemment les 24 et 29 mars. Un bâtiment administratif a été endommagé». Un homme serait selon lui décédé.
L'opérateur ukrainien Ukrenergo, de son côté, a affirmé que les forces russes avaient notamment ciblé «des sous-stations de haute tension (...) dans les régions du Sud». Du fait des dommages subis, des coupures d'électricité d'urgence ont été instaurées dans la ville d'Odessa et les zones environnantes, a précisé Ukrenergo.
Des frappes de représailles
Moscou a intensifié ses frappes aériennes contre l'Ukraine au cours des dernières semaines, s'en prenant en particulier au réseau énergétique et disant agir en représailles aux attaques de Kiev dans ses régions frontalières.
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a indiqué qu'au moins 19 tirs d'artillerie ou de drones ukrainiens avaient frappé cette région lors des dernières 24 heures. Une femme est décédée dans la ville de Dounaïka.
La Russie avait mené le 29 mars des bombardements massifs contre le réseau électrique ukrainien, endommageant gravement au moins trois centrales thermiques et poussant les autorités à instaurer des coupures d'urgence dans sept régions.
Face à ces bombardements, Kiev réclame à ses alliés occidentaux de lui envoyer davantage d'aide, en particulier des systèmes de défense antiaériens.