Russie

Attentat de Moscou : Zakharova dénonce «la mère de tous les fakes»

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé un article de Bloomberg selon lequel le Kremlin ne verrait aucun lien entre l’Ukraine et l’attentat récent.

 

Un article récent de Bloomberg selon lequel certaines personnes du cercle restreint du président russe Vladimir Poutine ne croient pas que l’Ukraine soit impliquée dans l’attentat du Crocus City Hall a été qualifié de «mère de tous les fakes» par la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.

Le soir du 22 mars, un groupe d’hommes armés a attaqué la salle de concert du Crocus City Hall située dans la proche banlieue de Moscou. Plus de 130 personnes ont été tuées et 200 autres blessées. 

L’agence de presse américaine a écrit le 26 mars : «Il n’y a aucune preuve de l’implication de l’Ukraine, selon quatre personnes proches du Kremlin.»

Selon l’article, Poutine aurait assisté à des discussions «où les responsables ont convenu» qu’il n’y avait pas de lien avec Kiev, mais il serait resté «déterminé à utiliser la tragédie pour tenter de rallier les Russes à la guerre en Ukraine». Bloomberg a cité «une personne informée de la situation qui a demandé à ne pas être identifiée comme source».

Le même jour, Maria Zakharova a fortement critiqué l’article et écrit sur sa chaîne Telegram : «Un chef-d’œuvre de nouvelle. La mère de tous les fakes.»

Les suspects fuyaient vers l'Ukraine selon Moscou

De leur côté, le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev et le directeur du FSB Alexandre Bortnikov ont affirmé que l’Ukraine pourrait être impliquée dans l’attaque. Bortnikov a également mentionné le rôle potentiel des États-Unis et du Royaume-Uni.

Un groupe se faisant appeler l’État islamique au Khorassan (EI-K) a assumé la responsabilité du massacre. Les États-Unis et l’UE insistent sur le fait que personne d’autre ne pourrait être incriminé et nient toute implication de l’Ukraine dans cet acte terroriste. Pendant le week-end, les autorités russes ont arrêté plusieurs suspects, dont quatre directement impliqués dans l’attaque.

Ces derniers, tous ressortissants du Tadjikistan, ont tenté de s’enfuir en voiture. Selon le directeur du FSB, tout porte à croire qu’ils étaient attendus en Ukraine et que celle-ci pourrait avoir préparé une «fenêtre» pour leur permettre de franchir la frontière.