«Les pressions sans précédent exercées par les États-Unis et l'Union européenne sur la Chine se poursuivent, y compris dans le cadre de nos relations. Cela pose certains problèmes», a dénoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce 21 mars.
La Chine est un partenaire économique privilégié pour la Russie, les deux voisins s’opposant aux sanctions et aux ingérences occidentales.
Dans son édition du 21 mars, le quotidien russe Izvestia a relevé les noms de certaines des banques chinoises refusant désormais les règlements russes : Ping An Bank, Bank of Ningbo, DBS Bank, Great Wall West China Bank ou encore China Zheshang Bank, et cela, par crainte de poursuites américaines.
«Nous avons de bonnes chances de surmonter ces obstacles», selon Peskov
«Ces institutions financières chinoises ont en effet cessé d'accepter les paiements en yuans en provenance de Russie vers la mi-janvier 2024, a confirmé une source du secteur bancaire russe. Il a souligné que ce problème était toujours d'actualité», écrit le journal.
Le Kremlin se veut rassurant, prévenant qu'une solution serait trouvée. «Cela ne peut être un obstacle au développement de nos relations commerciales. Grâce à la nature particulière de nos relations, nous avons de bonnes chances de surmonter ces obstacles», a assuré Dmitri Peskov.
En réponse aux sanctions, la Russie a «dédollarisé» son économie et largement augmenté ces derniers mois la quantité de ses opérations financières réalisées en devises nationales avec les partenaires qui l'acceptent.
La part du yuan dans les exportations russes est ainsi passée de 0,4% avant le conflit en Ukraine à 34,5%, selon des données communiquées fin janvier par la cheffe de la Banque centrale russe, Elvira Nabioullina.
La Chine, elle, importe massivement du gaz et du pétrole de chez son voisin – «près de 50%» du brut russe, selon le Kremlin. En 2023, les deux pays ont ainsi échangé pour un peu plus de 220 milliards d'euros, selon les douanes chinoises, une hausse de plus de 25% sur un an.