«C’est tout, on s’en va, allez, allez» : en quelques secondes, les éclaireurs ont inspecté dans le no man's land, entre les lignes russe et ukrainienne, l’épave d'un char Abrams ukrainien, fabriqué par les États-Unis.
«L’objectif était de l’examiner, pour voir s’il était intact, s’il a brûlé ou pas, trouver du matériel », a expliqué l’un des militaires, répondant à l’indicatif Lechy.
Depuis le 27 février et l’annonce de la destruction du premier char Abrams engagé par les forces armées ukrainiennes, la Défense russe a revendiqué la destruction de plusieurs exemplaires de ce char lourd américain.
Les Abrams engagés face à l'avancée russe
Tous ces blindés ont été engagés et détruits dans le secteur d’Avdeïevka, ville industrielle du Donbass perdue mi-février par l’armée ukrainienne, et où l'armée russe maintient sa pression, revendiquant le 19 mars la prise du village d'Orlovka.
En janvier 2023, Joe Biden avait promis à l’Ukraine 31 exemplaires du M1 Abrams, un char lourd équipé d’un canon de 120 mm en dotation dans l’armée américaine depuis le milieu des années 1980. Néanmoins, les États-Unis n’ont pas envoyé les plus récentes versions du M1, craignant que les technologies qui les équipent tombent aux mains des Russes.
Début septembre, le chef de la diplomatie américaine avait annoncé la fourniture à Kiev d’obus à uranium appauvri. À la fin du même mois, Volodymyr Zelensky avait annoncé l’arrivée des premiers chars Abrams en Ukraine.