Russie

Poutine : «Sans Russie souveraine et forte, il n’y aura pas d’équilibre mondial»

Ce 29 février, le président russe Vladimir Poutine a prononcé son discours annuel devant l'Assemblée fédérale, le 29e de l'histoire de la Russie moderne. Le Président russe a salué l'unité du peuple russe derrière ses «héros dans les tranchées» et fait valoir l'échec de la tentative occidentale de rendre la Russie «dépendante».

«Nous avons empêché que notre pays soit démembré», s’est félicité ce 29 février le président russe Vladimir Poutine, prenant la parole devant l’Assemblée fédérale.

Ont assisté à ce discours les membres du Conseil des ministres, les députés de la Douma d'État, les chefs des départements et d'autres personnalités politiques. Cette année, les participants de l'opération spéciale au Donbass participaient également à l'événement.

Deux ans après le début de l’opération russe en Ukraine, le dirigeant russe a salué l’unité de la population, soutenant ses troupes. «Des millions de personnes se sont jointes aux opérations» et des «entreprises ont envoyé des milliards de roubles», a-t-il salué. Avant d’ajouter : «Nos héros dans les tranchées savent que tout le pays est avec eux.»

«L’Occident colonialiste veut une Russie mourante et dépendante»

«L’Occident colonialiste veut freiner notre développement, veut une Russie mourante et dépendante, et faire avec la Russie ce qu’ils ont fait avec d’autres régions du monde, y compris en Ukraine», a fustigé le dirigeant russe, opposant à cet adversaire «la résistance forte» d’un pays multiethnique et dont l’armée est le reflet : «Des soldats chrétiens, musulmans, bouddhistes, juifs, représentants de différentes ethnies et confessions ont montré l’unité du peuple russe.»

«Notre armée a acquis une expérience de combat considérable», a de surcroît fait valoir Vladimir Poutine, jugeant avec satisfaction que «l'art tactique», mené par «une pléiade de chefs de guerre» et «à tous les niveaux de l’armée», s’était développé.

Si le président russe admet l’existence de «problèmes» au sein de l’armée, le travail est, selon lui, «mené en conséquence» afin de les résoudre. «Nous avons une technologie qui a montré son efficacité», a-t-il enchaîné, évoquant l’emploi au combat des systèmes de missiles hypersoniques Zirkon et Avangard, et les tests du missile balistique Poseïdon.

«Notre armée passe à l’offensive»

«Notre armée passe à l’offensive et libère des territoires », a ainsi tenu à souligner Vladimir Poutine, deux semaines après la victoire à Avdeïevka dans le Donbass, et alors que l’armée russe est à l’offensive en plusieurs endroits du front.

«Nous n’avons pas commencé cette guerre, nous faisons tout pour la finir, pour déraciner le nazisme, défendre la souveraineté et la sécurité de nos citoyens», a-t-il martelé.

«Les États-Unis continuent de mentir», a-t-il ensuite dénoncé, regrettant les «menaces occidentales» qui créent un «réel risque de conflit nucléaire». «Tout ce qu'ils inventent en ce moment, ce avec quoi ils effraient le monde, tout cela constitue une réelle menace d'un conflit avec une utilisation d'armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de la civilisation», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Nous avons des armes qui peuvent frapper leur territoire. Il faut qu’ils sachent que leurs actions peuvent avoir ces conséquences. C'est comme des dessins animés pour eux.»

«Sans Russie souveraine et forte, il n’y aura pas d’équilibre mondial», a poursuivi Vladimir Poutine, saluant l’essor «irréversible» des BRICS et la volonté des pays du Sud de parvenir à une «véritable souveraineté». Un nouveau monde se dessine, selon le dirigeant russe.

«Les membres des forces armées ne reculeront pas, n'échoueront pas, ne trahiront pas», a promis le président russe en conclusion de son discours.