«Je vais peut-être vous décevoir, mais nous savons [que Navalny] est mort d'un caillot de sang», a déclaré Kirill Boudanov, directeur des renseignements militaires ukrainiens, le 25 février lors du Forum Ukraine 2024.
«C'est plus ou moins confirmé. Ceci n'est pas tiré d'internet, malheureusement il s’agit d’une [mort] naturelle», a-t-il ajouté, cité par le média ukrainien Hromadske.
Kirill Boudanov contredit ainsi le président Zelensky, qui a quant à lui déclaré qu'il était «évident» que Navalny avait été «tué par Poutine».
Depuis la mort d’Alexeï Navalny, présenté en Occident comme «l’opposant numéro un» de Vladimir Poutine, la plupart des dirigeants occidentaux se sont en effet empressés de juger le Kremlin. Moscou dénonce les accusations des chancelleries occidentales qui pointent directement du doigt le président russe.
A contrario, Pékin a jugé l'affaire interne à la Russie, et le président brésilien Lula a appelé à écarter toute «spéculation».
Le décès d’Alexeï Navalny a été annoncé le 16 février par le service pénitentiaire fédéral de l'Okrug autonome Yamalo-Nenets où il purgeait une peine de 19 ans de colonie pour «extrémisme». Le détenu «s'est senti mal après une promenade, perdant presque immédiatement connaissance», précisait le communiqué, ajoutant que les mesures de réanimation n'avaient pas porté leurs fruits.