Le président russe Vladimir Poutine a effectué ce 22 février un vol d'une trentaine de minutes à bord d'un bombardier stratégique et supersonique Tu-160M des forces de dissuasion nucléaire de la Russie.
L'appareil s'est envolé depuis la piste d'une usine aéronautique à Kazan, la capitale de la république russe du Tatarstan. Le Tu-160M est un imposant bombardier lourd capable de mener des frappes nucléaires et conventionnelles sur de longues distances. Il s'agissait là d'une version modernisée de cet appareil conçu par l'Union soviétique lors de la Guerre froide.
«Nous recevons de nouveaux équipements, des équipements excellents et effectivement de nouvelle génération», s'est félicité le locataire du Kremlin, cité par l'agence RIA Novosti.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué au journaliste Pavel Zaroubine que le président russe avait pris la décision d'effectuer ce vol la veille.
La Russie promeut une doctrine défensive de l'arme nucléaire
La Russie a déployé à l'été 2023 des armes nucléaires tactiques en Biélorussie, en réponse à la livraison à l’Ukraine, en mars, de munitions à uranium appauvri. Début novembre, Moscou a révoqué sa ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN). Fin octobre, la Russie avait également procédé à des tirs d'essai de missiles balistiques en vue de préparer ses forces à une «frappe nucléaire massive» de riposte.
La doctrine nucléaire russe prévoit un recours «strictement défensif» à l'arme atomique, en cas d'attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d'agression avec des armes conventionnelles «menaçant l'existence même de l'État».