Russie

Biden qualifie Poutine de «fils de p*** cinglé» : le Kremlin fustige des propos «honteux», le Président russe ironise

Joe Biden a qualifié Vladimir Poutine de «fils de p*** cinglé» lors d'une collecte de fonds ce 21 février à San Francisco, selon les journalistes du pool voyageant avec le Président américain.

«C'est grossier, oui», a répondu Vladimir Poutine au journaliste Pavel Zaroubine, avant d'ajouter que Biden n'allait «pas me dire, "Volodia (diminutif en russe de Vladimir, NDLR), bravo, merci, tu m'as beaucoup aidé"».

Le président russe avait en effet jugé préférable Joe Biden pour la Russie à Donald Trump, le 14 février dernier, l'actuel président américain étant selon lui plus «prévisible» que son prédécesseur républicain.

Joe Biden a déclaré, le 21 février lors d'un événement de levée de fonds : «Nous avons un fils de p*** cinglé ["crazy S.O.B"] ce type, Poutine, et d'autres. Et nous devons toujours nous inquiéter d’un conflit nucléaire. Mais la menace existentielle pour l’humanité est le climat», selon des propos rapportés entre autres par CNN.

Biden a utilisé les trois lettres «SOB», un raccourci pour «son of a bitch», insulte traduisible en français par «salopard», «connard», voire «fils de p***».

«Les mots de Biden sur de Poutine ne peuvent pas nuire au président de la Fédération de Russie, mais sont une honte pour les États-Unis eux-mêmes», a rétorqué plus tôt ce 22 février Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, au micro du journaliste de VGTRK Pavel Zaroubine.

«Des déclarations aussi grossières ne sont pas en mesure de blesser Vladimir Poutine»

«C'est une immense honte pour (...) les Etats-Unis. Si le président d'un tel pays utilise un tel lexique, c'est forcément honteux», a insisté Peskov. 

«Des déclarations aussi grossières ne sont pas en mesure de blesser le dirigeant d'un autre Etat, a fortiori le président Poutine», a-t-il également déclaré. «Il est clair que M. Biden, au profit d'intérêts politiques nationaux, affiche un comportement dans le style d'un cow-boy hollywoodien», a encore ajouté le porte-parole de la Présidence russe.

Joe Biden s'en est aussi pris à Donald Trump, jugeant absurde le message posté par son prédécesseur le 19 février, ce dernier n'ayant pas condamné le Kremlin pour la mort d'Alexeï Navalny comme la plupart des dirigeants occidentaux. Trump s'était en effet comparé à Navalny, s'estimant persécuté par l'administration Biden.

Ce n'est pas la première fois que Joe Biden utilise de tels qualificatifs à l'égard de ses homologues mondiaux. Il avait à plusieurs reprises, et la dernière fois en novembre 2023, qualifié Xi Jinping de «dictateur» alors que la diplomatie américaine tentait d'atténuer les tensions avec Pékin. Des propos qualifiés d'«irresponsables» par la diplomatie chinoise.