Âgés de deux à 16 ans, 11 enfants et leurs proches ont été accueillis ce 19 février à l'ambassade du Qatar à Moscou et doivent rejoindre l'Ukraine le 20 février via le territoire bélarusse.
Certains enfants de ce groupe, dont deux sont âgés de cinq et six ans, souffrent de maladies chroniques et ont des besoins médicaux spécifiques.
Au total, 59 enfants ont déjà été rapatriés en Ukraine par le biais de ce mécanisme, selon Moscou.
Le Qatar veut agir pour une désescalade
«Le Qatar travaille en étroite collaboration avec ses homologues russes et ukrainiens, progressant sur l'initiative de réunification, mais cherchant également des moyens de renforcer la confiance dans d'autres domaines», a indiqué Lolwah al-Khater, ministre d'État à la Coopération internationale du Qatar, dans un communiqué.
«Nous continuerons à assurer la médiation entre les deux parties aussi longtemps que cela sera nécessaire, avec l'espoir que cela puisse conduire à une désescalade du conflit», a-t-elle ajouté.
Les diplomates qataris accompagneront les 11 enfants ukrainiens sur leur route vers l'Ukraine.
Parmi eux, Adélia, 13 ans, doit rejoindre sa tante après avoir perdu sa mère lors des combats dans son village de Mikhaïlovka, près de Mélitopol, aujourd’hui rattaché à la Russie. Un garçon de quatre ans, parti à Krasnoïarsk, en Sibérie orientale, avec son père, aujourd'hui gravement malade, a été récupéré à Moscou par sa mère ukrainienne, qui le ramène à Kiev.
Un adolescent de 16 ans qui a perdu sa famille lors de l'évacuation de la région de Lougansk, capitale de la République populaire de Lougansk, rentre chez sa tante. Un autre adolescent de 14 ans dont la mère, membre des forces armées ukrainiennes, a été détenue par la Russie comme prisonnière de guerre pendant plusieurs mois en 2022, pourra également la revoir.
Moscou a répété vouloir protéger les enfants
La Russie est accusée par Kiev d'avoir «déporté» des milliers d'enfants vers son territoire. Moscou assure de son côté qu'elle a transféré ces enfants pour assurer leur sécurité face aux combats et être prêt à les remettre à leurs proches en Ukraine si ceux-ci en font la demande.
La Cour pénale internationale a émis l'année dernière un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et la commissaire russe à l'enfance Maria Lvova-Belova pour «crime de guerre» en raison de cette politique. Une décision que le Kremlin juge nulle et non avenue, n’ayant pas reconnu l’autorité de la CPI.