Russie

Ukraine : «Les pays occidentaux nuancent de plus en plus leur propos», estime Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est intervenu à la Douma ce 14 février. Dénonçant la guerre hybride menée par l'Occident contre Moscou, il a estimé que la politique de «cordon sanitaire» autour de la Russie avait échoué.

«Les projets de la minorité occidentale visant à isoler la Russie, à créer une sorte de "cordon sanitaire" autour de nous, ont échoué», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères ce 14 février, lors d’une séance plénière à la Douma.

Sergueï Lavrov ne crie pourtant pas victoire : les «initiateurs de la politique anti-russe» n’ont selon lui pas «épuisé» leurs tentatives «hostiles». Ils «continueront d’accroître la pression sur Moscou et ses alliés», estime-t-il, et ce, alors que se profile l'élection présidentielle en Russie, prévue du 14 au 17 mars 2024.

Des tentatives via l’Ukraine, bien sûr, mais également en utilisant «un vaste arsenal d'outils de guerre hybride dans les domaines de l'économie, de la finance, de l'information, de la culture et du sport», a indiqué le ministre. «Washington et ses alliés n'abandonnent pas leurs rêves de nous infliger une défaite stratégique», a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie russe s’est néanmoins réjoui d’un glissement rhétorique en Occident : «Les pays occidentaux nuancent de plus en plus leur propos, ils ne parlent plus de victoire, mais d’empêcher Poutine de gagner», a-t-il relevé. «Les objectifs de l’opération spéciale seront remplis», a-t-il réitéré.

«La minorité occidentale subit de plus en plus d’échecs», selon Lavrov

Sergueï Lavrov a de surcroît cité le président Vladimir Poutine : «Sans Russie forte et souveraine, il n’y aura pas de stabilité dans le monde.»

Le ministre russe a tenu à souligner la «mise en place d’un monde plus juste et multipolaire», garantissant aux différents pays la possibilité «de choisir eux-mêmes leur voie de développement». De nouveaux «pôles de force» émergent à l’heure actuelle, selon lui, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, pôles attestant de la «volonté d’indépendance» et de «démocratisation des relations internationales. «La minorité occidentale subit de plus en plus d’échecs», a-t-il conclu.