Russie

Bombardement de Lissitchansk : le Kremlin dénonce un acte «monstrueux»

Le Kremlin a qualifié ce 5 février d'«acte terroriste monstrueux» le bombardement ukrainien d'une boulangerie à Lissitchansk, dans le Donbass, qui a fait 28 morts le 3 février.

«Les frappes contre une boulangerie, c'est un acte terroriste monstrueux», a déclaré ce 5 février à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, accusant Kiev de «poursuivre les frappes contre des infrastructures civiles».

«Le nombre des victimes est également une preuve d'une monstruosité» de cette attaque, a-t-il souligné, assurant que l'armée russe allait continuer son opération en Ukraine pour «empêcher» de nouvelles victimes.

Les autorités russes ont rapporté le 3 février le bombardement par l'armée ukrainienne d'une boulangerie à Lissitchansk, en République populaire de Lougansk, qui a causé 28 morts. Lissitchansk avait été libérée durant l'été 2022 après une violente bataille.

Trois dirigeants locaux tués

«Le ministre des Situations d'urgence de la République populaire de Lougansk, le colonel Alexeï Potélechtchenko, a été tué lors du bombardement brutal de la boulangerie», a écrit sur Telegram le 5 février le responsable d'occupation régional, Léonid Passetchnik. Le défunt avait combattu au sein des forces de la République autoproclamée de Lougansk à partir de 2014, selon la même source.

En outre, deux conseillers municipaux ont également été tués, a indiqué sur Telegram le maire, Edouard Sakhnenko.

Kiev n'a pour l'heure pas réagi à ces accusations. 

«Le bombardement a malheureusement fait 28 morts, nous avons pu en sauver dix. Il s'agissait d'une installation entièrement civile, où les gens venaient se détendre en famille avec des enfants», a déclaré le 4 février le vice-président de la République populaire de Lougansk Youri Govtvine.

Les bombardements visant les villes russes se sont accumulés ces dernières semaines. Celui de Lissitchansk s'ajoute notamment à Belgorod le 30 décembre (25 morts civils) et Donetsk le 21 janvier (28 morts civils), mais aussi au tir contre un avion transportant 65 prisonniers militaires ukrainiens le 24 janvier.