La diplomatie russe a fermement condamné ce 3 février les frappes menées la veille par les forces américaines en Irak et en Syrie. Des bombardements qui constituent un «nouvel acte flagrant d’agression américano-britannique contre des États souverains», a dénoncé dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Des frappes qui, aux yeux de la diplomatie russe, «ont démontré une fois de plus au monde la nature agressive de la politique américaine au Proche-Orient et le mépris total de Washington pour le droit international», ainsi que «leur obsession à créer des foyers de tension depuis la Finlande jusqu’au canal de Suez, de la Libye à l’Afghanistan».
«Il est évident que les frappes aériennes sont spécifiquement conçues pour attiser davantage le conflit» a fustigé la diplomate. «En attaquant presque sans relâche récemment des cibles de groupes prétendument pro-iraniens en Irak et en Syrie, les États-Unis tentent délibérément de plonger les plus grands pays de la région dans un conflit», a-t-elle poursuivi.
Une attaque qui «n’a aucune justification», dénonce Moscou
«Washington, croyant en son impunité, continue de semer la destruction et le chaos au Proche-Orient», a également dénoncé Maria Zakharova. À ses yeux, «la plus grande opération aérienne américaine dans la région depuis 2003, présentée par Biden comme un "acte de représailles" à l'attaque effectuée à l’aide d’un drone d’origine inconnue contre une base américaine en Jordanie» n’a aucune justification.
Dans la nuit du 2 au 3 février, le Commandement militaire américain pour le Proche-Orient (Centcom) a annoncé avoir «frappé plus de 85 cibles» sur sept sites différents (quatre en Syrie et trois en Irak). Des frappes qui ont «impliqué plus de 125 munitions de précision», avait précisé le Centcom dans un communiqué. Cette série de frappes se veut une réponse à la mort de trois soldats américains le 28 janvier, lors d’une attaque de drone contre leur base en Jordanie. Attaque qui fut attribuée par Washington à des groupes soutenus par l'Iran.
Suite à ces frappes, Damas a dénoncé l’occupation américaine sur des pans de son territoire et Bagdad a fermement dénoncé une «violation de la souveraineté irakienne». La diplomatie irakienne a également convoqué le chargé d’affaires américain, l’ambassadrice des États-Unis étant, selon le ministère irakien des Affaires étrangères, absente de la capitale irakienne.