Russie

Velléités russes sur l’Alaska ? Medvedev ironise sur des déclarations de la diplomatie américaine

L’ancien président russe plaisante à la suite des déclarations d’un porte-parole du Département d’État affirmant que les États-Unis ne restitueront pas l’Alaska à la Russie. Celui-ci répondait à un journaliste affirmant que Poutine avait signé un décret rendant «illégitime» la vente à Washington de cet ancien territoire de l’empire russe.

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a raillé les déclarations américaines affirmant que l'Alaska ne serait pas «restitué» à la Russie. «C'est comme ça. Et nous qui attendions la restitution à tout moment. Désormais, la guerre est inévitable» a déclaré le 22 janvier sur X, l'ancien président russe, dans un message ponctué par un smiley.

«Hé bien, je pense que je peux dire, au nom de nous tous au gouvernement américain, qu'il [l'Alaska] ne lui sera pas restitué», avait déclaré plus tôt dans la journée Vedant Patel, au cours d'une conférence de presse. Ce porte-parole du Département d'État américain venait alors d'être interrogé par un journaliste sur le fait qu’«apparemment, Poutine avait signé aujourd’hui un décret déclarant “illégitime” la vente de l’Alaska aux États-Unis en 1983».

Un décret russe à l'origine de fantasmes en Occident

Potentiellement à l'origine de cet étonnant échange : la publication d'un décret présidentiel russe. Daté du 18 janvier, celui-ci alloue des fonds à la recherche des «biens de la Fédération de Russie, de l'ancien Empire russe, de l'ex-URSS» afin de les enregistrer et de s’atteler à leur protection juridique.

Un décret dont se seraient emparés des «blogueurs ultranationalistes» russes, selon Newsweek. Le tout en vue d’un «futur revanchisme contre les voisins de la Russie – et même contre les États-Unis», a précisé le média américain dans un article paru le 22 janvier. Côté français, à l’instar de LCI, on s’est appuyé sur une analyse du magazine de voyage Géo, qui reprenait notamment des messages d’internautes… ukrainiens et pro-ukrainiens, afin d’abonder dans le sens d’une Russie nourrissant des «velléités» sur l’Alaska.

Considérée comme indéfendable en cas de conflit, l’Alaska fut cédé aux États-Unis par l'Empire russe en 1867 pour la somme de 7,2 millions de dollars.