Russie

Russie : Alexeï Navalny «retrouvé», selon son attachée de presse

L'opposant russe Alexeï Navalny, dont les proches disaient n'avoir plus de nouvelles depuis près de trois semaines, se trouve dans une colonie pénitentiaire de Kharp, dans l'Arctique russe, a indiqué le 25 décembre sa porte-parole.

«Nous avons trouvé Navalny. Il est dans la colonie pénitentiaire numéro 3 de la localité de Kharp», a affirmé son attachée de presse Kira Iarmych sur X (ex-Twitter), indiquant que l'opposant «va bien» et que son avocat lui a rendu visite lundi 25 décembre.

Kharp, petite localité d'environ 5 000 habitants, est située en Iamalo-Nénétsie, région reculée du Nord de la Russie, qui se trouve au-delà du cercle polaire arctique. Plusieurs colonies pénitentiaires y sont situées.

Alexeï Navalny purge une peine de 19 ans de prison pour «extrémisme». Ses proches et collaborateurs étaient sans nouvelles de lui depuis début décembre. Il avait été jusqu’à présent détenu dans une colonie de la région de Vladimir, à 250 kilomètres de Moscou.

Selon le verdict pour extrémisme prononcé contre Navalny, l'opposant doit purger sa peine dans une colonie à «régime spécial». Les transferts d'une colonie pénitentiaire à une autre en Russie prennent souvent plusieurs semaines de voyage par train avec des étapes.

Selon le quotidien russe Kommersant, le tribunal qui examinait une plainte de Navalny contre l'administration de sa prison dans la région de Vladimir a signifié le 15 décembre que Navalny avait quitté sa colonie «conformément au verdict du tribunal municipal de Moscou du 4 août 2023, qui est entré en vigueur». «L'arrivée de Navalny (dans sa nouvelle colonie) sera notifiée dans le cadre de la législation en vigueur », indiquait le document lu au tribunal, selon Kommersant.

Cette absence de nouvelles de l'opposant avait suscité la préoccupation de plusieurs capitales occidentales et de l'ONU. «Il s'agit d'un prisonnier qui a été reconnu coupable (...) et qui purge la peine qu'il a reçue. Nous considérons que toute ingérence, notamment de la part des Etats-Unis, est inacceptable», avait rétorqué le 12 décembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.