«Il est important que tout le monde comprenne que les dizaines de milliards de dollars injectés en Ukraine ne l’ont pas aidée à remporter le moindre succès sur le champ de bataille», a déclaré ce 12 décembre à la presse Dmitri Peskov. «En fait, les autres dizaines de milliards de dollars que l’Ukraine veut financer dans son économie seront voués au même fiasco», a poursuivi le porte-parole du Kremlin.
Celui-ci était interrogé sur la visite à Washington de Volodymyr Zelensky, qui doit rencontrer Joe Biden et se rendre au Congrès des États-Unis afin de plaider sa cause auprès des élus américains. «Nous comprenons parfaitement ce processus, qui ne peut changer la situation sur le champ de bataille ni le déroulement de l’opération militaire spéciale», a insisté Dimitri Peskov auprès des journalistes.
«Plaidoyer de la dernière chance» pour Zelensky
Ce déplacement de Volodymyr Zelensky chez son premier soutien politico-militaire est dépeint par une partie de la presse occidentale comme celui du «plaidoyer de la dernière chance». Le 6 décembre, le Congrès a rejeté une aide militaire de 61 milliards de dollars à Kiev. Aide qui se serait ajoutée aux dizaines de milliards déjà alloués par Washington depuis le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine en février 2022.
Sur le front, la contre-offensive estivale de Kiev s’est soldée par un échec. Désormais, les troupes russes ont repris l’initiative. Ces dernières ont progressé «de manière significative» dans la région de Zaporojié (front sud), a déclaré ce 12 décembre le gouverneur local, Evguéni Balitski, sur sa chaîne Telegram. C’est dans cette zone que l’armée ukrainienne avait tenté une percée au mois de juin.
Une progression qui vient s’ajouter à celle dans le secteur d’Avdeïevka, une ville industrielle non loin de Donetsk, et à la prise d’Artiomovskoï (Donbass, front centre). Début décembre, le ministre russe de la Défense assurait que ses troupes «étend[ai]ent leurs zones de contrôle dans toutes les directions».