Russie

La Russie coupe sa production de pétrole à 500 000 barils par jour

La Russie va renforcer sa réduction de production de pétrole à 500 000 barils par jour jusqu'à fin mars 2024, a annoncé le 30 novembre le vice-Premier ministre en charge de l'Énergie Alexandre Novak, à l'issue d'une rencontre des pays de l'Opep+. Il en va selon lui de la «stabilité» des marchés pétroliers.

«La Russie renforcera la réduction volontaire de l'offre de pétrole de 300 000 barils par jour de 200 000 barils par jour supplémentaires pour atteindre 500 000 barils par jour», a indiqué le vice-Premier ministre en charge de l'Énergie Alexandre Novak le 30 novembre.

La Russie «prolongera cette réduction volontaire de l'offre jusqu'à la fin du premier trimestre 2024 en coordination avec certains pays de l'Opep+», a-t-il ajouté.

«Cette réduction sera calculée sur la base des niveaux moyens d'exportation de mai et juin 2023 et s'élèvera à 300 000 barils par jour de pétrole brut et 200 000 barils par jour de produits raffinés», a précisé le responsable russe.

Selon lui, ces réductions sont destinées à «maintenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers» et pourront être levées à l'avenir «à un rythme dépendant des conditions du marché».

L'Opep+ baisse sa production dans un contexte mondial morose

L'annonce de cette décision intervient juste après celle de l'extension de la réduction de production de pétrole d'un million de barils par jour par l'Arabie saoudite, puissant partenaire de la Russie au sein de l'Opep+, collectif réunissant les principaux pays exportateurs de pétrole. Au total, la baisse de production de pétrole par les pays de l'Opep+ atteindra 2,2 millions de barils par jour pour atteindre un équilibre du marché en période de baisse saisonnière de la demande.

Cette baisse de la demande s'explique en partie par un contexte économique morose, notamment en Chine et en Occident, la croissance y étant moins soutenue qu'espéré. En Chine, elle est estimée à 5,4% pour 2023, mais une baisse à 4,6% est attendue pour 2024. Quant à l'Union européenne, la Commission annonçait le 15 novembre une croissance moyenne de 0,6% en 2023 et de 1,3% en 2024, des chiffres qui ont peu de chances de soutenir la demande de brut.

En 2023, le prix du baril a oscillé entre 75 et 94 dollars. En mars 2022, au lendemain du début du conflit en Ukraine, il s'était envolé à 140 dollars et s'était maintenu six mois durant au-dessus de la barre symbolique de 100 dollars.