«Au mois d'octobre, il y avait 2,2 millions de chômeurs [...] soit 2,9% de la population», indique un rapport publié le 29 novembre par le service fédéral des statistiques de Russie.
Intitulé «La situation socio-économique de la Russie» et couvrant la période de janvier à octobre 2023, ce document présente un panorama de différents secteurs économiques, tels que les productions industrielle ou agricole, mais aussi de l'évolution des prix, du marché du travail et de la démographie. Outre les statistiques d'Etat, il compile des données fournies par des ministères ou établissements publics, à l'instar de la Banque de Russie.
L'étude précise que les chiffres du chômage ont été obtenus selon la méthodologie de l'Organisation mondiale du travail, c'est-à-dire qu'ils incluent les personnes qui, au moment de l'enquête, avaient besoin d'un travail, étaient en recherche et disponibles pour commencer.
Depuis 2022, un chômage faible et à la baisse
Selon ce rapport, de juillet à septembre, cet indicateur avoisinait les 3% correspondant à 2,3 millions de chômeurs, avant de baisser à 2,2 millions en octobre. Toujours selon cette agence fédérale, le nombre d'actifs s'élevait alors à 76,3 millions de personnes, dont 74,1 millions occupaient un emploi.
Un chiffre en nette baisse par rapport à 2022, où le nombre moyen sur l'année était de 3 millions de chômeurs (soit 3,9% de la population active), avec un pic en janvier qui culminait à 3,3 millions (soit 4,4%).
En octobre, la durée moyenne nécessaire pour retrouver du travail était de 5,9 mois pour les femmes et 6,3 pour les hommes. En outre, sur 2,2 millions de chômeurs, 900 000 vivaient à la campagne et 1,3 million en ville. Le taux de chômage était de 4,8% à la campagne et 2,3% en ville.
Des chiffres du marché de l'emploi qui pourront surprendre, d'autant plus dans un contexte de sanctions imposées par l'Occident pour faire plier l'économie russe. Depuis 2014, 11 (et en décembre 12) paquets de sanctions ont été mis en place par la Commission européenne. En juin, elles incluaient près de 1 900 personnes et 33 entités. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont également mis en place les leurs. Il en est résulté une chute de 84% du volume des importations de l’UE depuis la Russie entre février 2022 et juin 2023, passant de 21,2 à 3,3 milliards d'euros.