«C'est notre pays, le monde russe, qui a plusieurs reprises dans l'histoire, s’est opposé à ceux qui prétendent aujourd'hui être les maîtres du monde», a déclaré ce 28 novembre Vladimir Poutine, lors d’une allocution aux participants de la XXVe séance plénière du Conseil mondial du peuple russe. «Nous sommes contre une dictature, une hégémonie», a notamment précisé le chef d’Etat. «C’est notre pays qui aujourd’hui est aux avant-postes de la justice mondiale», assure-t-il.
«Sans une Russie souveraine, il n’y a pas d’ordre mondial possible», a-t-il poursuivi, pointant du doigt l’Occident. Face à un pays «vaste et diversifié», dont la «diversité de cultures, de traditions et de coutumes» constitue à ses yeux un «énorme avantage concurrentiel», Vladimir Poutine a mis en garde contre un Occident, qui selon lui «en principe, n'a pas besoin d'un pays aussi grand et plurinational que la Russie, avec ses traditions, ses cultures, ses langues».
Les Occidentaux «sont contre tous les peuples de la Russie»
Des Occidentaux, ou plus précisément des élites occidentales, dont il fustige la vision du monde. «La Russie, ils la considèrent comme une prison des peuples», a-t-il lancé. «La russophobie, d'autres formes de racisme et le néonazisme sont pratiquement devenues l’idéologie des élites dirigeantes occidentales», a estimé le dirigeant russe. Une approche, selon lui, non seulement dirigée contre les Russes, mais également «contre tous les peuples de la Russie».
«N’importe quelle ingérence de l’extérieur – ou toute tentative de générer des conflits religieux – sera combattue», a mis en garde Vladimir Poutine. «Nous lutterons contre le terrorisme comme instrument de lutte contre nous, nous réagirons», a-t-il insisté. «Nous ne permettrons pas de diviser la Russie qui doit être une», a encore assuré le président russe.
«Nous ne devons pas séparer l’Eglise de la société et de l’homme»
Evoquant également la «cancel culture» en vogue dans les pays occidentaux, ainsi que des «mensonges scientifiques», le président russe a appelé à «tout faire» afin de «renforcer l’éducation classique». Il a également souligné «l’importance» du rôle que jouent les religions «dans le renforcement de la jeunesse», ainsi que des valeurs «morales et spirituelles».
Si l’Eglise est séparée de l’Etat en Russie, a-t-il rappelé, «nous avons une relation unique» avec elle. «Nous ne devons pas séparer l’Eglise de la société et de l’homme», a insisté Vladimir Poutine. Ce dernier a également réitéré l’importance des valeurs morales ainsi que le rôle de la famille. Famille que le président russe place au cœur de la société. Pour lui, les défis démographiques ne peuvent être uniquement surmontés à coup de «prestations sociales, d'allocations».
«Bien sûr, les chiffres des dépenses démographiques budgétaires sont extrêmement significatifs», a noté le président russe, «mais ce n’est pas tout, ce qui est bien plus important, ce sont les lignes directrices de la vie d'une personne, la base d'une famille et la naissance d'un enfant sont l'amour, la confiance et un fort soutien moral».