«Une nouvelle tragique vient de tomber (...). Boris Maksoudov est décédé des suites de ses blessures», a rapporté le 23 novembre le présentateur russe Vladimir Soloviev, sur sa chaîne Soloviev Live. «Les gars se sont battus pour sa vie, il a été grièvement blessé hier», a-t-il ajouté.
L'annonce a été faite au moment où Soloviev se trouvait en direct avec la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, qui a présenté ses «condoléances».
Le 22 novembre, Moscou a accusé Kiev d'être responsable d'une attaque de drone ayant visé un groupe de journalistes russes, blessant Boris Maksoudov, correspondant de la chaîne de télévision publique Rossia 24.
Les journalistes, qui préparaient un reportage sur «les bombardements de localités par l'armée ukrainienne», ont été la cible d'un drone ukrainien dans la région de Zaporojié, selon le ministère russe de la Défense.
«Boris Maksoudov est mort en héros, comme un brave combattant», a déclaré le PDG du groupe médiatique russe Rossia Segodnia, Dmitri Kisselev, cité par l'agence publique Ria Novosti.
«Le régime criminel de Kiev continue de considérer les journalistes et les correspondants militaires russes comme des cibles prioritaires», a fustigé Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères. «Il utilise des méthodes ouvertement terroristes pour les éliminer sans craindre la moindre critique de la part de ses curateurs occidentaux et des structures engagées dans la défense des droits de l'homme», a-t-elle ajouté.
En juillet, Moscou avait rapporté qu'une frappe ukrainienne avait tué un journaliste russe de Ria Novosti. Une quinzaine de journalistes sont morts depuis le début du conflit en février 2022, selon des ONG spécialisées. En mai, Arman Soldin, coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine, avait été tué lors d’un bombardement supposément russe dans l'Est du pays. La Russie avait alors présenté ses condoléances.