Russie

Russie : plus de 10 000 habitants de la région de Belgorod ont été réinstallés à cause des tirs ukrainiens

Le vice-gouverneur de la région de Belgorod a fait état de plusieurs milliers d'habitants déplacés depuis février 2022 en raison des tirs frontaliers effectués depuis l'Ukraine. Il a en outre rappelé le nombre édifiant de victimes et de destructions civiles dues à l'armée ukrainienne.

«Depuis le début de l'opération spéciale (...) plus de 10 000 personnes ont été réinstallées», a déclaré Andreï Milekhine, vice-gouverneur et ministre de l'Éducation de la région de Belgorod, le 20 novembre. Sur cette même période, «273 personnes, dont 22 enfants, ont été blessées à divers degrés et 60 sont mortes, dont trois enfants», a-t-il ajouté.

Il s'exprimait à l'occasion de la cinquième séance de la commission d'enquête parlementaire «sur les crimes du régime de Kiev contre les mineurs». Cette commission était présidée par Inna Sviatenko, vice-présidente du Conseil de la Fédération, et par la vice-présidente de la Douma Anna Kouznetsova. Cette séance s'est tenue le 20 novembre, date instituée en 1954 par les Nations unies journée mondiale de l'enfance.

Une région régulièrement ciblée par l'artillerie ukrainienne

Le vice-gouverneur a de surcroît indiqué que, toujours selon l'agence TASS, 8 000 immeubles, 1 500 moyens de transport, 191 établissements médicaux, éducatifs, sportifs et culturels avaient subi des dégâts, ainsi qu’un millier d’infrastructures critiques et 1 000 kilomètres de routes et voies ferrées.

«La situation est la plus tendue dans sept municipalités frontalières et à Belgorod, le chef-lieu de la région», a-t-il précisé, notant que les habitants de la ville de Chebekino, qui a subi le plus d'attaques, s'étaient distingués par leur «bravoure et leur courage». «Malgré cela», s'est-il félicité, «la ville est remise en état (...) et à la place des immeubles détruits il s'en construit de nouveaux».

La région frontalière de Belgorod, située au nord-est de l'Ukraine, non loin de la ville de Kharkov, est en effet la cible de tirs et d'attaques récurrents depuis le début du conflit. À titre d'exemple, l'agence TASS rapportait la semaine dernière que la région avait été la cible d’une cinquantaine de tirs en 24 heures de la part de l'armée ukrainienne. Le 12 octobre, c'était un drone ukrainien qui faisait trois morts dont un enfant en bas âge.

Plus tôt, au printemps 2023, un groupe militaire ukrainien «de sabotage et de reconnaissance» avait tenté une incursion en territoire russe, causant un mort et une douzaine de blessés. L'armée russe avait ensuite annoncé la liquidation de ce commando au moyen de l'aviation et de frappes d'artillerie.