Russie

L'armée russe rapporte de violents combats sur la rive gauche du Dniepr

L’armée russe a estimé ce 17 novembre qu'elle avait infligé de lourdes pertes aux forces ukrainiennes tentant de débarquer sur la rive gauche du Dniepr, dans la région de Kherson.

«Dans le secteur de Kherson (sud), sur la rive droite du Dniepr et lors d'une tentative de débarquement sur une île, l’adversaire a perdu plus de 460 soldats tués ou blessés, deux chars et 17 véhicules », a indiqué ce 17 novembre le ministère de la Défense dans son rapport portant sur la semaine passée. 

Le fleuve Dniepr fait office de ligne de front depuis que l'armée russe s'est retirée de la ville de Kherson, en novembre 2022. 

L'Ukraine a quant à elle revendiqué ce 17 novembre la conquête de positions sur la rive du Dniepr occupée par les Russes, tout en admettant que les combats y étaient «violents» et toujours en cours. Les forces de Kiev ont ainsi estimé avoir «mené une série d'actions réussies sur la rive gauche du fleuve Dniepr», selon le commandement de l'infanterie de marine ukrainienne.

Une tentative désespérée de couper la Crimée de la Russie ?

Le 15 novembre, le dirigeant de la région russe de Kherson, Vladimir Saldo, avait indiqué que plusieurs unités ukrainiennes avaient réussi à établir des têtes de pont sur la rive gauche du Dniepr, en particulier aux abords du village de Krynky, dans une zone marécageuse. Il a cependant minimisé l'importance de ces avancées.

Citant les services de renseignement russes, les plans ukrainiens auraient prévu d’atteindre Novaya Kakhovka le 15 novembre et de percer à travers les lignes russes pour couper la péninsule de Crimée du reste du territoire russe en décembre. «C’était la dernière chance pour Volodymyr Zelensky de s’attirer les faveurs de ses maîtres», a-t-il conclu.

L'Ukraine mène depuis début juin une contre-offensive qui n'a pas obtenu les résultats escomptés, en dépit du soutien matériel et financier occidental. «Les forces armées ukrainiennes s'épuisent et la démoralisation du personnel s'accroît», a estimé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou le 1er novembre. «Nous nous trouvons dans une impasse», a admis le même jour dans The Economist le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valeri Zaloujny.

Un constat réfuté par le Kremlin : «La Russie poursuit sans relâche son opération militaire spéciale. Tous les objectifs fixés doivent être atteints», a déclaré le 2 novembre Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. Depuis la fin du mois d'octobre, les forces russes mènent une offensive sur Avdeïevka, à 20 kilomètres de Donetsk dans le Donbass.