Russie

Lavrov : l'UE n'arrivera pas à «évincer» la Russie de l'Asie centrale

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a assuré que l'Union européenne tentait d' «évincer» la Russie d'Asie centrale mais que cela ne «marcher(ait) pas», dans une interview diffusée le 12 novembre, peu après la visite du président français Emmanuel Macron dans la région.

«L'Union européenne ne cache pas son intention de nous restreindre de toutes les façons possibles, de nous évincer de l'Asie centrale et du Caucase du Sud», a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision d'Etat russe dont un extrait a été publié le 12 novembre, sur les réseaux sociaux du journaliste l'ayant interrogé, Pavel Zaroubine.

«Cela ne marchera pas», a insisté Sergueï Lavrov, promettant que la Russie ne «disparaîtrait pas».

Répondant à Emmanuel Macron, qui avait loué le refus du Kazakhstan de toute «vassalisation», notamment vis-à-vis de la Russie, le ministre russe a jugé que ces propos étaient «assez effrontés, pour du langage diplomatique».

Dans la foulée du conflit en Ukraine, de nombreuses ex-républiques soviétiques, dont le Kazakhstan, sont soumises à de fortes pressions et accusées d'importer, notamment d'Europe, du matériel sous embargo qu'ils exportent vers la Russie.

Pressions occidentales sur le Kazakhstan

Le président français s'est rendu début novembre au Kazakhstan puis en Ouzbékistan, deux ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, région où Paris veut renforcer sa présence.

Le président russe Vladimir Poutine s'est à son tour rendu au Kazakhstan cette semaine, qualifiant le pays de «plus proche allié».

Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé pour sa part que l'Occident développait ses liens avec certains pays pour contrer l'influence de Moscou.

Les pays occidentaux «ont tendance à ne pas se faire des amis pour leur propre bien. Ils essaient de se faire des amis en écartant la Russie de certaines régions», a-t-il dit, répondant lui aussi aux questions de Pavel Zaroubine.