Russie

Gaza : Lavrov insiste pour réunir «les conditions favorables à des négociations»

Ce 3 novembre, Sergueï Lavrov a accueilli son homologue koweïtien Salem Abdullah Al-Jaber Al-Sabah à Moscou. Le chef de la diplomatie russe a insisté sur «des mesures immédiates pour obtenir un cessez-le-feu et l’établissement d’un corridor humanitaire» à Gaza.

«La Russie critique tout acte terroriste de même que l’emploi de la force sur la population civile», a insisté Sergueï Lavrov ce 3 novembre. Lors d’une conférence de presse avec son homologue koweïti à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères a réitéré la position de Moscou face au conflit à Gaza : «Nous appelons à des mesures immédiates pour obtenir un cessez-le-feu et l’établissement d’un corridor humanitaire.»

«Nous appelons à réunir les conditions favorables à des négociations entre Palestiniens et Israéliens», a poursuivi Sergueï Lavrov, avant de concéder que «cela est difficile à l’heure actuelle». Le chef de la diplomatie russe a toutefois insisté sur une reprise des négociations pour la création d’un Etat palestinien «selon les frontières de 1967», «après un cessez-le-feu».

«Nous nous appuyons toujours sur les opinions et les évaluations des pays de la région lorsque nous examinons le conflit, il est fondamental de connaître l'opinion unifiée du monde arabe», a conclu Sergueï Lavrov, soulignant l’importance de l’avis de la Ligue arabe. Le 11 octobre, cette dernière avait demandé la fin du siège de la bande de Gaza.

Déplacer la population de Gaza en Egypte provoquerait «de nouvelles crises»

Répondant ensuite à la presse, Sergueï Lavrov a par ailleurs commenté les rumeurs autour d’un plan ayant circulé dans l’exécutif israélien, révélé par la presse israélienne fin octobre, envisageant le déplacement de la population de Gaza en Egypte, dans le désert du Sinaï : «Toutes les idées qui visent à reporter ou enterrer la décision du Conseil de sécurité de l’ONU sur la création d’un Etat palestinien est néfaste.»

Aussi le ministre russe a-t-il précisé qu’une telle idée était «en contradiction avec les intérêts des Palestiniens, des Egyptiens et de la paix dans la région». Un tel plan «condamnera les Palestiniens à une vie de nomades perpétuels et n’assurera pas la paix dans la région», provoquant de «nouvelles menaces de colères et de vengeance qui déboucheront sur des crises», a-t-il averti.

Reconnaissant l’existence de cette note, le bureau du Premier ministre israélien avait  minimisé fin octobre la portée du document, le qualifiant de «conceptuel» et d'«hypothèse de travail».