Après son adoption au Parlement, le président russe a promulgué ce 2 novembre la loi sur la révocation de la ratification du Traité d'interdiction des essais nucléaires (TICEN). Publiée sur le portail officiel russe d'information juridique, la loi est entrée en vigueur.
Le TICEN a été ouvert à la signature en 1996, mais n’a pas été ratifié par un nombre suffisant d'États, parmi les 44 pays qui détenaient des installations nucléaires au moment de sa création, pour entrer en vigueur. La Russie l’avait, pour sa part, ratifié le 27 mai 2000.
Une «mesure miroir» à la non ratification du TICEN par les Etats-Unis
«Il y a bien longtemps que nous avons signé et entériné le traité, or les Américains ne l'ont pas ratifié», avait souligné le 6 octobre le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, suite aux déclarations le même jour du président de la Douma d'État, Viatcheslav Volodine. Celui-ci avait annoncé que l'annulation de la ratification du traité y serait prochainement «discutée», mettant en avant une «mesure miroir» vis-à-vis des États-Unis.
L’annonce du président de la chambre basse du parlement russe faisait elle-même suite aux propos de Vladimir Poutine qui, la veille, lors du forum de Valdaï, avait déclaré que son pays pourrait révoquer la ratification du TICEN en réponse au fait que les États-Unis eux-mêmes ne l’avaient jamais ratifié.
Après avoir été votée le 18 octobre par la Douma d'État, la loi sur la révocation de la ratification du Traité d'interdiction des essais nucléaires l’avait été à l’unanimité par le Conseil de la Fédération le 25 octobre.