Russie

Poutine supervise des tirs d'essai simulant une riposte à une attaque nucléaire

Le président russe Vladimir Poutine a supervisé ce 25 octobre des tirs de missiles balistiques lors de manœuvres militaires visant à simuler une riposte par Moscou à une attaque nucléaire.

«Sous la direction du commandant suprême des forces armées russes, Vladimir Poutine, un exercice d'entraînement a été mené […]. Des tirs d'entraînement de missiles balistiques et de croisière ont eu lieu», a indiqué ce 25 octobre le Kremlin dans un communiqué.

Selon le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, ces manœuvres visent à simuler «le lancement d'une frappe nucléaire massive par les forces offensives stratégiques en réponse à une frappe nucléaire ennemie».

Lors de ces exercices, un missile balistique intercontinental Iars a été tiré depuis le cosmodrome de Plessetsk, dans le nord de la Russie, et un autre missile balistique Sineva depuis un sous-marin en mer de Barents, a précisé le Kremlin. Des avions à long rayon d'action Tu-95MS ont également procédé à des tirs de missiles de croisière, selon la même source.

La télévision publique russe a diffusé un court extrait montrant Vladimir Poutine écouter le rapport de Sergueï Choïgou et celui du chef d'état-major Valéri Guérassimov après ces manœuvres.

Un calendrier sous le signe de l’atome

Le précédent entraînement des forces de dissuasion russes, sous la supervision de Vladimir Poutine et employant des moyens similaires, avait eu lieu le 26 octobre 2022.

Ces exercices sont rendus publics le jour même où la chambre haute du Parlement russe a approuvé la loi sur la révocation de la ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (Ticen). Le matin même, le vice-ministre russe des Affaires étrangères avait annoncé à la presse que Moscou avait reçu des propositions de Washington afin de discuter «indépendamment de tout ce qui se passe» de la stabilité stratégique et du contrôle des armements.

«Nous pensons que sans changement dans l'attitude profondément et fondamentalement hostile des États-Unis à l'égard de la Russie, il est tout simplement impossible de reprendre le dialogue sur la stabilité stratégique, y compris sur New Start», avait répondu Sergueï Riabkov, interrogé sur le fait que cela puisse être considéré comme une reprise de dialogue entre la Russie et les Etats-Unis.