Depuis Perm, où il assistait ce 19 octobre au 11e forum international «Russie, puissance sportive», Vladimir Poutine a dénoncé les décisions du Comité international olympique (CIO).
«"Grâce à" certains dirigeants du Comité international olympique actuel, nous avons appris qu’une invitation aux Jeux olympiques n’était pas un droit sans condition pour les meilleurs athlètes, mais un privilège», a asséné le président russe. «Et que les Jeux eux-mêmes» poursuit-il, «pouvaient être utilisés comme un instrument de pression politique contre des gens qui n’ont rien à voir avec la politique, comme un moyen grossier et de fait raciste, de discrimination ethnique».
La Charte olympique n’a «plus un caractère universel», estime Poutine
«Certains responsables du monde du sport se sont tout simplement approprié le droit de déterminer à qui la Charte olympique s’applique et à qui elle ne s’applique pas», a encore constaté Vladimir Poutine, estimant que la Charte olympique «n’avait plus un caractère universel». L'approche du CIO «contredit la nature même du sport», a estimé le chef d'Etat. «Il est des valeurs qu'on ne peut ni trahir, ni substituer à d'autres. Le sport et sa capacité à réunir les gens en fait partie. C'est précisément la raison d'être de tout ce mouvement international», a-t-il encore souligné.
Depuis début 2022, en réponse à l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, le CIO applique des restrictions drastiques à l’encontre des athlètes olympiques et paralympiques russes ainsi que biélorusses. Concernant les prochains Jeux olympiques d'été, qui doivent se tenir à Paris en juillet et août 2024, le président du CIO a annoncé fin mars que les athlètes russes et biélorusses ne pourraient participer qu'aux disciplines individuelles et sous bannière neutre, excluant ainsi les sports collectifs. Demeurent pour l'heure également exclus les athlètes et personnels accompagnants qui soutiennent «activement la guerre» ou «sous contrat avec les armées russe ou biélorusse ou avec des agences de sécurité nationale».