Le 28 juin dernier, le CSA a annoncé que RT France était mise en demeure pour un sujet sur la Syrie diffusé dans un JT plus de deux mois auparavant. La nouvelle, tombée en plein débat parlementaire sur la loi anti-fake news du gouvernement, a été relayée par la presse de manière tronquée et erronée. En effet, la quasi-totalité des articles omettait de préciser que le CSA lui-même admettait que deux des trois erreurs qu'il nous reprochait étaient au fond de nature technique (une voix-off mal synchronisée).
Reste la troisième accusation : celle d'un prétendu «déséquilibre marqué dans l’analyse, sans que, sur un sujet aussi sensible, les différents points de vue aient été exposés». Pendant ce JT, nous revenions sur les accusations portées par la diplomatie occidentale, notamment française et américaine, contre le gouvernement syrien, soupçonné d'avoir perpétré une attaque chimique à Douma le 7 avril. De leur côté, Moscou et Damas rejetaient ces accusations.
Avons-nous traité ce sujet de manière biaisée, en ne faisant entendre qu'un seul son de cloche ? Ou avons-nous relayé les différents points de vue de toutes les parties, comme l'impose la déontologie journalistique ? A vous de juger.