La grandeur de la France appartient-elle définitivement au passé ?

La grandeur de la France appartient-elle définitivement au passé ?© LUDOVIC MARIN Source: AFP
Un buste de Marianne, les drapeaux français et européen (image d'illustration)
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Le déclin de la France n'est pas une fatalité. Et même si selon Franck Pallet, consultant juridique et doctorant, il est dû à un manque d'ambition de ses dirigeants, le peuple est aussi responsable de son destin.

Depuis plus de 40 ans, on n'a ne cesse de considérer que la France n'est qu'une puissance moyenne et que son salut viendra de l'Europe, sans laquelle elle ne peut s'affirmer sur la scène internationale. Si cela est vrai dans les faits, pour autant c'est faire preuve de fatalisme que de ne rien faire pour inverser cette tendance qui nous semble insurmontable. 

Notre pays a dû affronter bien des épreuves au cours de son histoire : pour remonter aux 150 dernières années, et ce n'est pas si lointain, la guerre de 1870 contre la Prusse de Bismarck, la Première Guerre mondiale, la crise économique des années 1930, la montée des nationalismes, la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, la pénurie de l'après-guerre... Et pourtant il a toujours su surmonter ces épreuves. Il faut cependant dire que des hommes d'exception ont apporté leur contribution à ce redressement : Clemenceau en 1917, Charles de Gaulle en 1940 et 1958, mettant fin à la guerre d'Algérie et dotant notre pays d'institutions solides. 

On dit souvent que comparaison n'est pas raison. Cependant, force est de constater qu'il n'existe plus d'hommes politiques de grande dimension capables d'avoir une vision de l'avenir. Le général de Gaulle a toujours eu de l'ambition pour la France parce qu'il l'aimait profondément. Il a toujours refusé la défaite et la fatalité des situations. C'est pour cela qu'il a été un grand homme. Même ceux qui l'ont critiqué jadis lui rendent aujourd'hui hommage, en allant même jusqu'à se renier. 

Avant de quitter le pouvoir, le général de Gaulle s'inquiétait pour l'avenir de la France. Il prédisait que celle-ci retomberait dans la médiocrité et sombrerait dans le chaos à cause des jeux politiciens. Force est de constater qu'il avait raison. Hormis Georges Pompidou, qui était en quelque sorte le continuateur de l'œuvre accomplie par le général de Gaulle, la France n'a eu de cesse de reculer pour amorcer depuis une quinzaine d'année la phase finale de son déclin.

Si nous en sommes arrivés là, c'est précisément parce que tous les gouvernements successifs n'ont plus eu de grande ambition pour notre pays. On admire l'Allemagne, on essaie de s'en inspirer mais on regarde impuissants les trains passer sous nos yeux. Comme si les expériences réussies dans d'autres pays devaient être nécessairement transposables à notre système comme par magie. C'est très vite oublier la spécificité de notre pays, son histoire, sa culture. La France ne sera jamais l'Allemagne et inversement. 

En revanche, nous avons parfaitement la capacité de trouver les solutions pour surmonter nos difficultés. Tout est une question de volonté politique, d'une part, et de changement de mentalités, d'autre part. Toutefois, la politique au sens noble du terme ne peut pas tout. Elle n'est qu'un chemin parmi d'autres devant nous permettre d'atteindre l'objectif fixé. C'est à chacun de nous de construire la société de demain.

Non, il n'existe pas de fatalité. Car comme l'écrivait Romain Rolland : «La fatalité, c'est l'excuse des âmes sans volonté.»

Il n'existe pas d'homme providentiel, mais seuls des hommes de volonté et de courage. Ce seront précisément le courage et l'ambition qui nous permettront d'œuvrer pour le redressement et la construction d'un nouveau pacte social fondé sur le volontarisme, la solidarité entre les hommes, le partage équitable des richesses et l'implication de chacun dans la vie publique. Comme l'écrivait François Mitterrand : «On ne peut affronter une épreuve que de face». Et l'on ne pourra mesurer la grandeur d'une nation qu'à sa capacité à surmonter ses maux.

Franck Pallet

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