Féminiser la Constitution, une ineptie !

Dans son rapport du 18 avril, le Haut Conseil à l’Egalité recommande de réviser la Constitution pour y intégrer des termes féminisés. Co-auteur du livre Notre-Drame de Paris, la journaliste Nadia Le Brun y voit de la vacuité sans pertinence.

Quelle outrecuidance, superficialité, supercherie que ce rapport pondu par le Haut Conseil à l’Egalité (HCE), sensé réduire les injustices entre les femmes et les hommes. Son seul mérite : avoir assuré sa communication, alors que ses recommandations de féminiser la Constitution sont sans intérêt, ni pertinence.

Plus que de citoyenneté, on perçoit de la vacuité et de l’idéologie, à la lecture des neuf propositions, inspirées par la pétition des 3000 signataires du groupe féministe, «le Parlement du féminin». On se demande comment le HCE peut autant se décrédibiliser. Notamment, en voulant remplacer «fraternité» par «adelphité», ce mot inconnu de la plupart des Français comme des dictionnaires.

Plus d’idéologie que de citoyenneté

C’est comme mettre «Droits humains» à la place de «Droits de l’Homme». En bon français, compris de tous, le H majuscule signifie : humanité toute entière, incluant, sans ambiguïté les droits de la femme au même titre que ceux des hommes. Les mots on un sens !

Est-il hors des réalités lorsque le HCE revient, entre autres, sur l’adoption de l’écriture inclusive ? Une incongruité que le Premier ministre Edouard Philippe a banni, en novembre dernier, des textes officiels.

Nonobstant les lois déjà existantes, le HCE suggère également de garantir dans la Constitution le droit à l’avortement, le droit à la contraception, le «droit à la vie sans violence sexiste et sexuelle».

Au final, face à l’ineptie et l’hérésie de ce rapport, on se demande à qui bénéficient ces délires et à quoi ils servent ? Les modifications préconisées par le HCE n’apportent pas un zeste d’égalité supplémentaire dans la société entre les femmes et les hommes : la priorité est d’agir ! On sait qu’en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups d’un homme, qu’une sur huit a été violée, que depuis deux ans quatre fois plus de victimes tentent de se suicider et que seulement 23% des violeurs sont condamnés.

Seuls les actes comptent en faveur des femmes violentées harcelées, inconsidérées, malmenées et plus touchées par la pauvreté, du fait de la monoparentalité.

Si le Président Emmanuel Macron avait annoncé  que l’égalité serait la grande cause de son quinquennat, il s’avère  que les mesures préconisées ne sont en fait que des mesurettes. Nulle réelle volonté politique de faire face aux vraies inégalités. Rien qui puisse apaiser les maux quotidiens des femmes

La parité est perçue comme un concept alors que l’éducation est l’obligation fondamentale et la première mission de la France (nom féminin), mère patrie pour l’égalité (devise symbolisée par… Marianne) des filles et des garçons.

Mieux vaut agir que discourir. Combattre, protéger, avancer ! A vouloir égaliser à coup de gadgets, on finit par diviser les Hommes. Avec un H majuscule.