Aurélien Legrand, FN: l’euro est une sorte de totem qui va causer à la Grèce encore plus d’austérité

Aurélien Legrand, responsable de la communication de la Fédération FN de Paris, interrogé par RT France, estime que la Grèce n’a pas fait le bon choix, puisque l’euro empêche la reprise économique du pays.

RT France : Peu de temps après que l’accord entre la Grèce et ses créanciers a été atteint, Florian Philippot, vice-président du FN s’est exprimé sur Twitter en disant : «Personne n'a pensé aux Grecs, ni aux contribuables français, qui sortiront rincés de cet accord. Mais seulement à l'euro». Que pensez-vous de cette déclaration ?

Aurélien Legrand : Je crois qu’il a tout à fait raison, le peuple grec va subir encore plus d’austérité, une situation encore plus catastrophique et tout simplement pour juste sauvegarder cet espèce de totem qu’est devenu l’euro pour le plus grand plaisir des banques et le plus grand déplaisir du peuple.

RT France : Est-ce qu’on peut dire que l’euro profite vraiment des actions que mène maintenant la Commission européenne envers la Grèce parce qu’on voit que l’euro s’affaiblit face au dollar. Le départ de la Grèce de la zone euro serait-il une bonne nouvelle pour la monnaie unique ?

Aurélien Legrand : Si la Grèce part, le problème c’est que ça va donner des idées aux autres et que beaucoup de pays vont finir par se rendre compte que c’est l’euro qui les empêche de retrouver la croissance, de se développer et d’avoir une situation économique satisfaisante. Ainsi, ils ont tout intérêt à éviter que la Grèce parte , pour éviter de donner un mauvais exemple. Toute cette gymnastique, cet asservissement du peuple grec au mépris de la démocratie, c’est uniquement dans le but de sauver cet euro pour que les pays restent dedans absolument.

RT France : En quoi consiste exactement ce mal pour les contribuables français ?

Aurélien Legrand : Le mal est très clair. Ces plans de renflouement successifs de la Grèce c’est de l’argent qui vient de plusieurs pays à la fois, y compris de la France, et donc c’est sur le budget public français qu’est pris l’argent qui va servir à ces plans de renflouement, donc c’est l’argent que donnent les contribuables français et comme la Grèce ne pourra jamais rembourser, puisqu’elle va finir par s’écrouler au bout d’un moment étant donné que ses problèmes ne seront pas réglés par l’austérité, et bien tout simplement les contribuables français ne reverront jamais leur argent.

RT France : Et d’après vous, quelle est l’alternative pour la Grèce dans ce cas-là ?

Aurélien Legrand : L’alternative est celle que propose le Front National également pour la France, que la Grèce retrouve une monnaie nationale, dont elle va pouvoir elle-même fixer le cours, et qui va lui permettre de retrouver sa souveraineté économique et d’avoir plus d’élasticité quant au remboursement de sa dette et de pouvoir sortir de cette politique d’austérité pour retrouver un chemin de croissance mais aussi de dignité pour son peuple.

Je pense que ça passerait peut-être au tout début le temps de l’installation par quelques temps un peu difficiles, mais de toute façon la Grèce connait déjà des temps extrêmement difficiles mais très rapidement cela montrerait des effets positifs et indubitablement la situation en Grèce s’améliorerait. Et c’est justement ça que veulent éviter de constater tous les pays de la zone euro qui restent attachés comme à un Veau d'Or, à cette monnaie qui empêche la croissance à l’exception de la croissance allemande.