RT : Facebook a annoncé récemment qu’il allait vérifier les informations pour trouver et marquer les informations qu'il considère «fausses». A cette fin, il va s'attacher les services d'agences médiatiques bien connues, telles que Washington Post ou Associated Press. Certains ont bien pris cette nouvelle, mais d'autres sont prudents, se demandant simplement qui va faire la vérification des faits. Quel est votre avis ?
Koen De Voegt (K. D. V.) : Tout d’abord, c’est bien d’en discuter, à mon avis c’est un vrai problème et nous avons vu que c’en était un dans le cas de Brexit et dans celui de l’élection de Donald Trump. Je ne pense pas que ce que fait ou essaye de faire Facebook, bien que ce soit une vocation noble que celle d’éliminer les fausses informations, je pense que c’est une mauvaise idée, et bien qu’il s’agisse seulement de marquage d’articles et non de blocage d’accès à ceux-ci, c’est tout de même une forme de censure.
Si Facebook commence à faire cela d’une manière sérieuse, les autres vont le suivre
RT : Croyez-vous que la vérification mènera à la partialité ?
K. D. V. : Je pense que personne n’est impartial, chacun devrait essayer de former sa propre opinion critique sur la question, et le fait d’organiser cette vérification pourrait rendre cet effort plus compliqué pour certains.
RT : Les gens vont-ils croire moins à Facebook désormais ?
K. D. V. : Je ne crois pas à Facebook, ni à d’autres sources médiatiques. Je ne sais pas ce que les autres gens vont faire, mais je pense que cela va avoir le même impact que tous les médias traditionnels, qui confirment le statu quo des gens au pouvoir.
RT :Qu'en est-il des autres plateformes des principaux médias sociaux, pensez-vous qu'ils vont suivre la décision de Facebook ?
K. D. V. : Certains médias doivent connaitre les mêmes problèmes que Facebook avec les fausses informations. A mon avis, si Facebook commence à faire cela d’une manière sérieuse, les autres vont le suivre.