L'armée syrienne serait sur le point de libérer la ville d'Alep, enfoncée dans la violence depuis près de six ans.
Alors que les combats se poursuivaient dans certaines zones, il y a eu des scènes de liesse dans les rues pendant que l’armée avançait.
RT : Que peut signifier la libération d'Alep pour l'avenir du conflit syrien ?
Franco Frattini (F. F.) : Ce pourrait être très important, essentiel dans la libération de tout le territoire syrien des mains de ceux que je ne définirais pas comme des rebelles de bonne foi – ils ont des liens étroits avec des organisations terroristes. Ainsi, remettre Alep et Alep-Est sous le contrôle total du régime – même si le régime a commis des actes que je n'apprécie pas – serait l'un des points clés pour avancer vers une solution politique en Syrie. C'est très important, c'est ce que la Russie [exige], ce que d'autres partenaires veulent... Mais la première condition préalable est la libération des villes les plus importantes, et particulièrement Alep. C’est un grand succès pour la coalition contre le terrorisme, contre ces soi-disant rebelles.
La coalition occidentale aurait dû faire beaucoup plus pour coopérer avec des forces internationales
RT : Les troupes gouvernementales ont repoussé des militants qui bombardaient les civils dans les quartiers d'Alep détenus par le gouvernement. Les milices auraient également ouvert le feu sur des civils qui protestaient contre eux. Pourquoi les efforts de Damas n'ont-ils pas reçu de soutien des pays occidentaux ?
F. F. : Il y a de nombreuses raisons à cela. Les autorités de Damas ont été considérées comme seules responsables de la crise, mais, malheureusement, ce n'est pas le cas. Nous avons vu des soi-disant rebelles, que je considère comme étant très proches des terroristes, tuer des civils innocents, se servir des civils comme boucliers humains et même bloquer l'évacuation des enfants et des femmes d'Alep-Est. Nombre de gens qui font de la propagande contre le régime de Damas ont réussi à persuader le reste du monde que le président Assad était le seul responsable de la crise. Mais, bien sûr, la coalition occidentale aurait dû faire beaucoup plus pour coopérer avec des forces internationales comme la Fédération de Russie, qui voulaient lutter, tout d'abord, contre le terrorisme. Ensuite, le sort du président Assad serait réglé par une transition politique. Imposer une condition préalable [obligeant] Bachar el-Assad partir demain n'est pas réaliste, c'est tout simplement inadéquat.