RT : La communauté musulmane de la ville de Béziers a offert sa protection de l’église lors de la messe de Noël. De quoi pensez-vous qu'ils voulaient protéger les fidèles catholiques ?
Robert Ménard : D’abord il faut noter qu’il ne s’agit pas de la communauté musulmane mais de deux associations qui sont très proches des milieux islamistes et c’est pour ça que j’ai protesté. Un des deux responsables de ces associations avait par exemple sur son Facebook une image de Marianne, la statue qui représente la République en France, avec la tête décapitée et remplacée par le coran. Ainsi, lorsqu’un monsieur comme ça explique qu’ils viennent protéger les chrétiens, c’est juste scandaleux. En fait, ce sont ses amis qui présentent un danger pour les chrétiens en France et dans le monde.
Dans la ville, il y a des associations dangereuses qui font la promotion d’un certain nombre d’imams qui s’interrogent sur le fait «est-ce qu’il est légitime de battre les femmes, ou de violer sa femme ?». Nous faisons face à ces gens-là, c’est ça leurs amis. Ainsi, les habitants de ma ville s’inquiétant aussi de ces courants islamistes, n’en veulent pas. Et lorsque j’entends le ministre de l’Intérieur français saluer et dire qu’il respecte ces musulmans, il y a deux explications, soit il n’est pas au courant de qui il parle, soit il le sait et c’est terrible et dangereux.
RT : Quels sont vos principales inquiétudes concernant cette proposition ?
Robert Ménard : Ce n’est pas des gens comme ça qui sont les amis de ceux qui menacent les chrétiens dans le monde, de protéger les habitants de cette ville. C’est eux qui sont les prédateurs. C’est comme si c’était un pyromane, quelqu’un qui met le feu, qui allait éteindre l’incendie. C’est absolument inacceptable. De plus, j’ai proposé que d’anciens gendarmes, d’anciens policiers ou pompiers se mobilisent pour défendre dans la journée les Biterrois sous l’autorité de la police. Et on m’a refusé cette proposition.
Ainsi, lorsqu’il s’agit des gens d’ici, expérimentés dans ces domaines-là, on refuse qu’ils assurent la sécurité des gens de ma ville, mais quand ce sont des islamistes et des amis des courants les plus radicaux de l’islam, là on trouve que c’est une bonne idée qu’ils patrouillent dans la ville, ce que je trouve inacceptable.
RT : La communauté musulmane de Béziers a réagi à vos déclarations indiquant «être déçue et triste». Que pouvez-vous en dire ?
Robert Ménard : Il est à noter que ce n’est pas la communauté musulmane, ce sont ces associations dont je parle qui sont une toute petite minorité. J’entretiens les meilleurs rapports du monde avec l’imam de ma ville, avec qui je déjeune, que je rencontre, que je vais voir, dont je connais la femme, avec qui je discute. Je n’ai aucun problème avec l’imam de ma ville, j’ai des problèmes avec une petite partie de la communauté musulmane qui sont des extrémistes.
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