RT France : Quelle est la raison de cette différence entre les résultats du Front national lors du premier et du second tour des élections régionales ?
Bruno Gollnisch : Le Front national a progressé en voix et en pourcentage entre le deuxième et le premier tour, mais nous étions dans les régions stratégiques confrontés à une coalition générale qui va du Parti communiste aux Républicains de M.Sarkozy, en passant par le Parti socialiste, le parti gouvernemental, ses alliés radicaux de gauche, les écologistes, les centristes etc. Autrement dit, nous sommes seuls contre tous. Il nous est déjà arrivé d’être déjà en finale seuls contre tous, par exemple en 2002 lors de l’élection présidentielle. Mais à ce moment-là au deuxième tour, nous n’avons réuni que 18% des suffrages. Là, dans les deux régions stratégiques dont je parle –Nord-Pas-de-Calais Picardie et PACA – nous faisons 43% et 45% des suffrages. C’est-à-dire que nous avons une progression constante, qui est insuffisante encore pour nous permettre de gagner une majorité seuls contre tous, mais qui je pense le sera prochainement.
D’un côté le Front national et de l’autre côté l’ensemble des formations politiques mondialistes - mais dans un cas de bipolarisation, il arrive toujours que l’opposition finisse par triompher
RT France : Que se va-t-il passer avec ces alliances entre droite et gauche, vont-elles se développer ? Et quelle serait la position du Front nationalenvers ces alliances ?
Bruno Gollnisch : Ils sont contraints de développer ces alliances s’ils ne veulent pas perdre les élections. Mais ce faisant, ils se sauvent à court terme, parce que quand on s’allie de cette façon entre des partis qui font croire aux électeurs qu’ils sont opposés, qu’ils ont des visions différentes de la société – et maintenant ces partis s’allient, se retirent au profit de l’un ou de l’autre – bien évidemment à ce moment-là, la somme de leurs voix est moins importante, elle rétrécit, elle se rétracte, elle diminue, et on arrive à une bipolarisation de la vie politique. D’un côté le Front national, union des patriotes, et de l’autre côté l’ensemble des formations politiques mondialistes. Mais dans un cas de bipolarisation, il arrive toujours que l’opposition finisse par triompher.
Le Front national représente déjà un Français sur trois – il est donc le premier parti de France
RT France : Dans ces conditions, quelles seraient les chances du FN pour les élections à venir et sa position dans la vie politique française de demain ?
Bruno Gollnisch : Le Front national représente déjà un Français sur trois – il est donc le premier parti de France. Les autres ne parviennent devant nous qu’en se coalisant, mais aussi certainement dans l’avenir en se coagulant, en rétrécissant. Par conséquent, si la situation du pays ne s’améliore pas – et compte tenu des politiques mondialistes qui sont suivies jusqu’à présent, il n’y a pas de raison qu’elle s’améliore – le FN finira un jour ou l’autre par l’emporter. Peut-être à la prochaine élection présidentielle, peut-être plus tard.
RT France : Le FN ne devrait-il pas former une coalition avec d’autres partis pour augmenter ses chances de gagner une élection ?
Bruno Gollnisch : Oui, c’est possible. Le problème c’est qu’il n’y a beaucoup de partenaires potentiels pour le moment. Mais je souhaite que nous ayons des alliances avec toutes les formations politiques qui défendent la souveraineté française.
RT France : Cela serait-il possible dans les années, ou même les mois à venir ?
Bruno Gollnisch : Je le pense, parce que quiconque défend l’indépendance nationale, l’identité française, s’il veut véritablement peser sur les événements, devra, je pense, s’allier avec nous.
Le résultat des élections régionales permettra le FN de ne plus connaitre les inquiétudes qu'il avait pour l’élection présidentielle
RT France : Alors pour vous le résultat de ces élections est plutôt une victoire du FN ?
Bruno Gollnisch : On doit comparer une élection à l’élection précédente. Lors de l’élection précédente, nous avions 118 élus régionaux sur 1190. Maintenant, je pense que nous allons tripler ou quadrupler cet effectif, ce qui déjà sera très intéressant, parce que cela nous permettra de ne plus connaitre les inquiétudes que nous avions pour l’élection présidentielle. Pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être parrainé par au moins 500 élus locaux et là, d’ores et déjà, nous les avons.