Dans une interview donnée le 28 décembre dans l'émission sportive The Pat McAfee Show, le joueur de football américain Aaron Rodgers, considéré comme l'un des meilleurs quarterbacks du pays, a fustigé un «système à deux vitesses» créée, selon lui, par la ligue nationale (National Football League ou NFL).
Si la science ne peut pas être interrogée, ce n'est plus de la science. C'est de la propagande
Jugeant que les données scientifiques au sujet du virus «changent tout le temps», Aaron Rodgers a mis en doute la pertinence des règles de la NFL, qui prévoient notamment des tests plus fréquents pour les non vaccinés. «Il n'y a plus beaucoup de gars non vaccinés dans la ligue», a affirmé le joueur, avançant que ceux-ci ne seraient pas des «super-propagateurs» de l'épidémie qui persiste. Il n'y aurait donc aucun sens «à punir les non vaccinés», a-t-il ajouté.
De manière générale, le joueur a regretté l'absence d'un «débat sain» au sujet du Covid-19, et souligné l'importance de respecter les opinions divergentes, y compris concernant les traitements médicaux permettant de contrer la maladie. «Si la science ne peut pas être interrogée, ce n'est plus de la science. C'est de la propagande», a-t-il déclaré.
Après avoir déclaré en août qu'il était «immunisé» contre le virus, puis qu'il avait choisi de ne pas se faire vacciner en novembre, la nouvelle sortie du quarterback suscite déjà de nombreuses réactions aux Etats-Unis. Le commentateur sportif Luke Thomas n'a ainsi pas hésité à tacler Rodgers, jugeant ses opinions sur le Covid-19 «absurdes».
La polémique fait écho, en France, à la perspective de l'entrée en vigueur d'un pass vaccinal à compter du 15 janvier, ce qui aura comme conséquence d'empêcher l'accès des enceintes sportives aux amateurs et aux professionnels qui ont choisi de ne pas se faire vacciner. Selon Le Figaro, 2% des effectifs du rugby professionnel seraient concernés par la menace de ne plus pouvoir disputer des matchs.