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La transition énergétique réchauffe de plus en plus les tensions sur l’échiquier mondial. N’ayant permis aucune avancée majeure, la récente COP26 est devenue le théâtre d’une confrontation diplomatique entre les États-Unis et la Chine. Tout en augmentant leurs émissions de CO2 et la production de charbon, les deux poids lourds géopolitiques s’accusent mutuellement de dégâts environnementaux. Pour l’UE, la transition énergétique est aussi une occasion de mettre la pression sur certains de ses partenaires économiques. La nouvelle taxe carbone européenne pourrait coûter à Moscou plus d’un milliard de dollars par an.
Ce passage progressif vers les énergies renouvelables risque en outre de priver les puissances pétrolières d’une source de revenu majeure. En cherchant à éviter les conséquences négatives pour leurs économies, les pays de l’OPEP investissent de plus en plus dans les énergies vertes. Or, dans les décennies à venir l’OPEP compte bien conserver son rôle dominant du pétrole sur le marché mondial.
Comment la transition énergétique est-elle instrumentalisée à des fins politiques et économiques ? Pourquoi le passage aux énergies vertes patine-t-il au niveau mondial ? Où en sommes-nous dans la course à la neutralité carbone ? Pour répondre à toutes ces questions, Oleg Shommer interroge Samuele Furfari, professeur de géopolitique de l’énergie, président de la Société européenne des ingénieurs et industriels.
L'ECHIQUIER MONDIAL : DUELS. Nikita Khrouchtchev vs Mao Zedong