Le 28 octobre 2024 marque le centenaire de l’établissement des relations bilatérales entre Paris et Moscou, devenue capitale de la jeune Union soviétique. Xavier Moreau et son invité, Édouard Husson, historien, expliquent en quoi la mésentente contemporaine constitue une rupture historique, allant à l’encontre des intérêts convergents des deux pays.
Au début de ce mois d’octobre, le président Macron s'est réjoui de la formation d'une brigade ukrainienne baptisée spécieusement « Anne de Kiev » pour combattre la Russie. Pourtant, et de façon paradoxale, le mariage de cette princesse de la Rus' avec le roi capétien Henri Iᵉʳ est le meilleur symbole des liens unissant la France et la Russie. L'idéologie dans les relations bilatérales a toujours desservi les intérêts communs et porté de graves préjudices. La vision pragmatique, quant à elle, contribue incessamment à la prospérité et peut se résumer à cette phrase du général De Gaulle : « Il est de l'intérêt de la France d'avoir de bons rapports avec la Russie. Ça a toujours été une bonne période de notre histoire, quand la France était en étroite relation avec les Russes. »