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Le référendum en Crimée traduit une aspiration réelle, estime l’ex-Premier ministre nippon

Yukio Hatoyama, l’ex-Premier ministre nippon, est arrivé en Crimée pour comprendre l’opinion de ses habitants sur le rattachement à la Russie. Il en a conclu que le référendum était «constitutionnel et exprimait une volonté réelle».

Yukio Hatoyama a été accueilli par les autorités de , dont le vice Premier ministre Georgui Mouradov. La rencontre s’est tenue dans le Palais Vorontsov, site historique situé sur la côte Sud de la péninsule.

«J’ai pu entendre des points de vue différents et j’ai découvert que le référendum en Crimée avait été mené en conformité avec la constitution ukrainienne, de manière pacifique, dans le cadre d'une procédure démocratique et qu’il avait exprimé une volonté réelle» des habitants de la Crimée, a reconnu l’ancien Premier ministre lors d’une conférence de presse à Simféropol.

L’ancien Premier ministre japonais a déclaré que les événements de 2014 en Crimée devaient être analysés sous un angle global et il croit que la position du ministre japonais des Affaires étrangères n’est pas la seule à être juste.

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«Je pense que notre tâche est de montrer la vérité à la société japonaise sur la nature démocratique de la volonté de la population de la Crimée de faire partie de la Russie», a-t-il poursuivi.

Yukio Hatoyama a aussi avoué qu’il voulait «évaluer l’opinion locale» sur le rattachement de la péninsule à la  il y a près d’un an. Il a ajouté qu’il avait l’impression que les médias n’avaient pas suffisamment témoigné des aspirations des habitants de la péninsule.

«Je veux voir de mes propres yeux comment la population de la Crimée se sent», avait-t-il déclaré lundi avant sa visite.

Reste que l’actuel gouvernement japonais a réagi avec indignation à la visite de l’ancien Premier ministre. Son porte-parole, Yoshihide Suga, a même qualifié le voyage de Yukio Hatoyama «d’acte extrêmement inconsidéré qui cause une déception extrême». Il a ajouté que cette visite pourrait créer au sein de la communauté internationale un «malentendu» sur la position de Tokyo qui ne reconnaît pas l’adhésion de la Crimée à la Russie.

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Yukio Hatoyama a pour sa part déclaré qu’il «pourrait promouvoir le développement de liens culturels et humanitaires entre la Crimée et le Japon».

Yukio Hatoyama a été nommé Premier ministre du  en 2009 alors qu’il était à la tête du Parti démocrate. Il est resté au pouvoir pendant neuf mois.

Ce n’est pas la première fois que l’ex-Premier ministre est critiqué par l’actuel gouvernement japonais pour ses voyages à l’étranger. En 2012, il s’était rendu en Iran et avait déclaré que la République islamique était une victime de la politique du «deux poids deux mesures».