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Lavrov: la réponse de Moscou à la hausse d’activités militaires près de ses frontières sera adéquate

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré lors d’un point presse conjoint avec son homologue espagnol que la hausse des activités militaires près des frontières russes ne profitait pas au rétablissement de la confiance dans la région.

Selon Sergueï Lavrov, «la réponse de Moscou à ses activités sera adéquate».

C’est ainsi que le ministre russe a commenté le déploiement des activités militaires dans les pays baltes, en particulier, la récente décision des Etats-Unis d’envoyer ses blindés en Lettonie.

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Sergueï Lavrov et José Manuel Garcia-Margallo ont également parlé des relations entre la Russie et l’UE, qui «traversent actuellement une période difficile». Selon le ministre espagnol, «la Russie et l’Union européenne doivent rester des alliés et non devenir des adversaires». De son côté, le ministre russe a souligné qu’il était important de minimiser les interventions extérieures dans la politique de l’UE.

«L’UE doit apprendre à séparer le bon grain de l'ivraie et d’identifier ses intérêts prioritaires», a dit le ministre russe.

En s’exprimant sur la crise en Ukraine, en particulier, sur le rattachement de la Crimée à la Russie à la suite d’un référendum, Sergueï Lavrov a souligné que la Russie soutenait le respect de «tous les principes du droit international, qui ne peuvent être envisagés que dans son ensemble : aucun d’entre eux n’est prédominant». «La charte de  établit la nécessité de respecter le droit des peuples à l’autodétermination, avant de garantir l’intégrité territoriale d’un pays», a rappelé le ministre russe.

Il a regretté que l’Occident n’ait pas d’attitude aussi critique envers d’autres incidents de l’histoire moderne, comme «les bombardements par les membres de l’OSCE d’un autre membre de l’OSCE qui est la Yougoslavie, la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo sans un référendum quelconque, l’invasion de l’Irak sous un prétexte qui supporte pas de critiques, etc.»

«Je me demande quelle serait la réaction de la France si la Suisse décidait d’annuler le statut officiel du français» (Sergueï Lavrov)

Sergueï Lavrov a rappelé que la première décision du nouveau pouvoir de  a été d’annuler le statut de langue officielle du russe.

Le diplomate russe a estimé en parlant de la situation actuelle dans l’est ukrainien que «la bureaucratie à Bruxelles enflamme la confrontation entre la Russie et l’UE en prétendant qu’aucun progrès n’a été enregistré dans la mise en œuvre des accords de Minsk du 12 février, avec pour but de retarder la réalisation de la partie politique des clauses du traité et compliquer la normalisation des relations russo-européennes, souhaitée, entre autres, par ».

A ce sujet, le ministre espagnol a évoqué l’accord de l’association de l’Ukraine avec l’UE qui a été également au menu de la rencontre en soulignant qu’il fallait absolument prendre en compte les intérêts économiques de la Russie.

La rencontre entre les responsables russe et espagnol a porté sur les perspectives de la coopération politique et économique entre deux pays, ainsi que sur la lutte commune contre la menace terroriste. Selon José Manuel García-Margallo, la participation de la Russie dans la solutions de problèmes internationaux reste incontournable. Il a auparavant annoncé en parlant de sa visite en Russie que Madrid soutient l’observation des accords de Minsk 2 et s’est prononcé contre de nouvelles sanctions contre la Russie.