La Nouvelle banque de développement a été établie pour faire face à deux géants financiers à dominante occidentale : la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. La NBD jouera un rôle clé en tant que pool monétaire pour les projets d’infrastructure des cinq puissances émergentes signataires : la Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Selon le ministère russe des Finances, la Nouvelle banque de développement doit prendre ses fonctions à son siège de Shangaï au plus tard à la fin de l’année. La présidence sera partagée entre les membres tous les cinq ans.
La NDB, qui doit illustrer financièrement l'influence croissante des BRICS, est appelée à devenir une institution financière internationale de premier plan avec un capital déclaré de 91 milliards d’euros. Chaque membre des BRICS doit contribuer à part égale au capital de départ chiffré à 45 milliards d’euros, le capital définitif devant atteindre 91 milliards d’euros. La Russie a accepté d’apporter 1,8 milliards d’euros du budget fédéral au capital de la banque dans les sept années à venir.
La banque sera apte à prêter en 2016. 45% de son capital sera ouvert aux autres Etats membres de l'ONU, les 55% restants devant rester dans les mains des BRICS. L'institution financera des grands projets de développement dans les économies émergentes.
L’Inde sera le premier pays président de la banque, le premier président du conseil d'administration sera brésilien.
La première proposition relative à la création d'une telle banque a été formulée en 2012. La conclusion de l'accord a été officialisée au sommet de Fortaleza qui a réuni les cinq chefs d'Etat des BRICS en juin 2014 au Brésil.
La Douma d’Etat, chambre basse du parlement russe, avait ratifié l’accord sur l’établissement de la NDB le mois dernier.